« La victime offerte en sacrifice devait lancer de longs cris, lugubres et pathétiques, afin que ceux qui les entendaient vinssent à sentir l’inexprimable solitude de l’existence. Alors ma joie de vivre, jaillissant de quelque endroit secret au plus profond de moi, poussait finalement une clameur de joie triomphante, répondant cri pour cri à la victime. N’était-ce pas exactement semblable à la joie que l’homme d’autrefois trouvait dans la chasse ? »
Yukio Mishima
Confession d’un masque, 1949, trad. Renée Villoteau, éditions Gallimard, coll. Du monde entier, 1971, éditions Gallimard, coll. Folio, 1983