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Citations sur l'Europe

L’Europe est le nom de notre tradition, un murmure…

« L’Europe est le nom de notre tra­di­tion, un mur­mure des temps anciens et du futur. Notre tra­di­tion est une façon de se conduire et de conduire notre vie qui n’appartient qu’à nous. Elle nous est révé­lée par les poèmes d’Homère et par nos grandes légendes, celles de la Table Ronde ou des Nibe­lun­gen. Elle nous est révé­lée aus­si par le tré­sor des contes. Sous des appa­rences dif­fé­rentes, nos contes tissent la trame d’un même héri­tage de part et d’autre du Rhin, des Alpes et des Pyré­nées. Retrou­vés en Alle­magne par les frères Grimm et en France par Charles Per­rault, sans avoir l’air de rien, ils sont l’un de nos biens les plus pré­cieux. Ils ne se voilent d’obscurité que si l’on ne fait pas l’effort de les décou­vrir. Jadis, leur trans­mis­sion se fai­sait à la veillée, par le récit des Anciens. Se jouant du temps qui passe, ils conti­nuent de dire le retrait sal­va­teur dans la forêt, les forces de la nature, la soli­tude et la com­mu­nau­té, les rites de pas­sage de l’enfance à l’âge adulte, la ren­contre de la jeune fille et du che­va­lier, l’ordre du monde. Les contes sont le grand livre de notre tra­di­tion. Leur fonc­tion est de léguer la sagesse ances­trale de la com­mu­nau­té. Même quand on y ren­contre des elfes ou des fées auprès des sources et au coin des bois, ils sont le contraire des « contes de fées ». Sous l’apparence du diver­tis­se­ment, ils enseignent des leçons de vie. Ils disent les secrets qui feront que les demoi­selles devien­dront femmes et les gar­çons des hommes. Les contes disent les menaces à sur­mon­ter (le Chat bot­té), les limites à ne pas fran­chir (Barbe bleue), la ruse ter­ras­sant la force bru­tale (le Petit Pou­cet), la ran­çon de l’étourderie (le Petit Cha­pe­ron Rouge), le prix du ser­ment (Gri­sé­li­dis), l’effort sou­te­nu triom­phant d’une nature ingrate (Riquet à la houppe), les périls cou­rus par la jeune fille et la viri­li­té dévoyée (Peau d’âne). Les contes disent encore le cou­rage, l’espoir et la constance des jeunes filles triom­phant des épreuves (Cen­drillon). Ils disent aus­si la vigueur, l’audace, la vaillance et les rup­tures par quoi les gar­çons sont ce qu’ils sont (Per­ce­val). Les contes montrent qu’en s’appuyant sur les forces de la nature, la femme main­tient ou res­taure l’ordre du monde et de la com­mu­nau­té (Blanche Neige). Ces secrets sont nôtres, on pour­rait par­fois les croire per­dus alors qu’ils ne sont qu’assoupis. Comme dans le conte de la Belle au bois dor­mant, ils se réveille­ront. Ils se réveille­ront sous l’ardeur de l’amour que nous leur porterons. »

Domi­nique Venner
His­toire et tra­di­tion des Euro­péens, Édi­tions du Rocher, 2002

Nous combattons à la fois pour l’héritage des ancêtres…

« Pour­quoi nous com­bat­tons ? Nous ne com­bat­tons pas prio­ri­tai­re­ment pour la « cause des peuples », car l’identité de chaque peuple le regarde et ne nous regarde pas, et parce que l’histoire est un cime­tière de peuples et de civi­li­sa­tions. Nous com­bat­tons pour la cause du des­tin de notre seul peuple. Même dans l’action poli­tique, cultu­relle ou méta­po­li­tique la plus quo­ti­dienne, la plus terre-à-terre (et qui est indis­pen­sable), la plus humble, même dans la for­mu­la­tion de pro­grammes pra­tiques, il faut avoir en tête cet impé­ra­tif de Grande poli­tique : nous com­bat­tons à la fois pour l’héritage des ancêtres et pour l’avenir des enfants. »

Guillaume Faye
Pour­quoi nous com­bat­tons – Mani­feste de la Résis­tance euro­péenne, Édi­tions de L’AEncre, 2001

Jadis prolongement naturel de l’Europe, la civilisation occidentale…

« Jadis pro­lon­ge­ment natu­rel de l’Europe, la civi­li­sa­tion occi­den­tale se retourne contre elle et peut lui être funeste, ain­si qu’aux autres cultures. Deve­nue sys­tème, elle a son centre impul­seur aux États-Unis, néan­moins de plus en plus relayé par les autres pays indus­triels qui véhi­culent à leur tour l’américanisme (ou une autre culture « amé­ri­ca­no­morphe ») cultu­rel ou/et éco­no­mique. Liée au déve­lop­pe­ment d’un mar­ché mon­dial elle est aus­si bien por­tée par les régimes libé­raux que sociaux-démo­crates, com­pa­tible avec les États-Pro­vi­dence et le social-éta­tisme, elle s’inscrit dans l’essor d’un nou­veau capi­ta­lisme trans­na­tio­nal, tech­no­cra­tique et non-patrimonial. »

Guillaume Faye
Pour­quoi nous com­bat­tons – Mani­feste de la Résis­tance euro­péenne, Édi­tions de L’AEncre, 2001

Il y a un monde grec uni par la langue et par le sang…

« Il y a un monde grec uni par la langue et par le sang, les sanc­tuaires et les sacri­fices qui nous sont com­muns, nos mœurs qui sont les mêmes… »

Héro­dote
L’En­quête, VIII, vers 445 av. notre ère, trad. Andrée Bar­guet, édi­tions Gal­li­mard, coll. Folio clas­sique, vol 2, 1990

Nos souffrances actuelles sont le prélude de celles…

« Nos souf­frances actuelles sont le pré­lude de celles que vous, les Euro­péens et les chré­tiens occi­den­taux, allez souf­frir aus­si dans la un proche ave­nir. […] Vos prin­cipes libé­raux et démo­cra­tiques ne valent rien ici. Vous êtes aus­si en dan­ger. Vous devez prendre des déci­sions fortes et cou­ra­geuses, même si elles contre­disent vos prin­cipes. Vous pen­sez que tous les hommes sont égaux, mais ce n’est pas vrai : l’islam ne dit pas que tous les hommes sont égaux. Vos valeurs ne sont pas leurs valeurs. Si vous ne com­pre­nez pas ceci très vite, vous allez deve­nir les vic­times de l’ennemi que vous avez accueilli chez vous. »

Mgr Amel Shi­moun Nona
Arche­vêque catho­lique chal­déen de Mos­soul in Cor­riere del­la sera, 9 août 2014

Un demi-siècle après la fin de la Seconde Guerre mondiale…

« Un demi-siècle après la fin de la Seconde Guerre mon­diale, les Euro­péens de l’Ouest, les Amé­ri­cains du Nord et quelques autres pri­vi­lé­giés, ici et là dans le monde, vivent pro­vi­soi­re­ment comme abri­tés dans une bulle de bien-être, tan­dis qu’alentour le reste de l’univers est sou­mis à la vio­lence, à la pré­ca­ri­té, à la faim… Durant leur longue exis­tence natio­nale, les Fran­çais ont sou­vent béné­fi­cié de cette sorte de bulle” pro­tec­trice. Leur posi­tion géo­gra­phique, à l’extrémité occi­den­tale de la pénin­sule eur­asia­tique, a joué en leur faveur comme la mer pour les Anglais ou l’Océan pour les Euro-Amé­ri­cains depuis le XVIIe siècle. Après les conquêtes vikings, la France n’a plus connu la menace d’une inva­sion, ce qui est bien autre chose qu’une guerre dynas­tique, un conflit de bor­nage fron­ta­lier ou une petite guerre autour d’une ville qu’on se dis­pute entre voi­sins. Pen­dant plus de mille ans, les vraies fron­tières de la France furent défen­dues par d’autres sur l’Ebre, l’Oder ou le Danube. La France n’avait pas à se sou­cier de mon­ter la garde face au « désert des Tar­tares ». Ses rois avaient la lati­tude d’adresser des sou­rires au Sul­tan dans le dos des che­va­liers polo­nais ou autri­chiens qui tenaient la menace otto­mane éloi­gnée de Paris. Loin des Sar­ra­sins, des Mon­gols ou des Turcs, dans leur jar­din abri­té et soi­gneu­se­ment des­si­né, les Fran­çais purent culti­ver à loi­sir cet art de vivre unique en son genre, déli­cat, aimable et froid, ces jeux de l’esprit ordon­nés autour du scep­ti­cisme, de l’ironie et de la rai­son, dont ils se sont tant fait gloire. »

Domi­nique Venner
Le cœur rebelle, Les Belles Lettres, 1994, réédi­tion Pierre-Guillaume de Roux, 2014

Méditant sur l’âme européenne dans ce qui la distingue…

« Médi­tant sur l’âme euro­péenne dans ce qui la dis­tingue de l’Orient proche ou loin­tain, Ernst Jün­ger a iso­lé comme révé­la­trice la libre déter­mi­na­tion d’Alexandre tran­chant l’immobilité du nœud gor­dien. Si l’Asie épouse les éner­gies du monde, l’Europe est ten­tée de s’en empa­rer pour les sou­mettre à sa volon­té. L’une est asso­ciée à la force appa­rem­ment tran­quille de l’eau, l’autre à celle du feu. En Occi­dent, l’éthique et la phi­lo­so­phie n’échappent jamais à la volon­té. L’une et l’autre ne sont pas seule­ment des che­mins vers la sagesse, mais une construc­tion de soi par l’exercice du corps, de l’âme et de l’esprit, comme dans un gym­nase, ce lieu de l’éducation grecque qui a per­du­ré jusqu’à nous mal­gré ses alté­ra­tions. Il n’est donc pas sur­pre­nant que l’histoire, théâtre de la volon­té, ait été une inven­tion européenne. »

Domi­nique Venner
His­toire et tra­di­tion des Euro­péens, Édi­tions du Rocher, coll. His­toire, 2002

La masse est ce qui n’agit pas par soi-même…

« Dans une bonne ordon­nance des choses poli­tiques, la masse est ce qui n’agit pas par soi-même. Sa « mis­sion » est de ne pas agir. Elle est venue au monde pour être diri­gée, influen­cée, repré­sen­tée, orga­ni­sée — même quand le but pro­po­sé est qu’elle ne cesse d’être masse, ou du moins aspire à ne plus l’être. Mais elle n’est pas venue au monde pour faire tout cela par elle-même. Elle doit régler sa vie sur cette ins­tance supé­rieure que consti­tuent les mino­ri­tés d’élite. On dis­cu­te­ra autant qu’on vou­dra sur l’excellence des hommes excel­lents ; mais que sans eux l’humanité dans ce qu’elle a de plus essen­tiel n’existerait pas c’est un fait sur lequel il convient de n’avoir aucun doute, bien que l’Europe ait pas­sé tout un siècle, la tête sous l’aile, à la façon des autruches, s’efforçant de ne pas voir une chose d’une si lumi­neuse évidence. »

José Orte­ga y Gasset
La révolte des masses (La rebe­lión de las masas, 1929), trad. Louis Par­rot, édi­tions Stock, 1937

Aucun européiste” ne parlera jamais de l’Europe en tant que civilisation…

« Aucun euro­péiste” moderne, d’ailleurs, ne par­le­ra jamais de l’Europe en tant que civi­li­sa­tion ou enti­té poli­tique struc­tu­rée. Pour les par­ti­sans de l’oligarchie moné­taire, en effet, l’histoire euro­péenne n’existe tout sim­ple­ment pas : il n’est jamais fait aucune men­tion des poèmes épiques d’Homère, des conquêtes de la Grèce clas­sique, de l’esprit de Rome, des hauts faits de Char­le­magne, de la spi­ri­tua­li­té médié­vale, ou des œuvres de la Renais­sance. Nous sommes comme pié­gés dans un éter­nel pré­sent : soit ce qui nous pré­cède n’existe pas, soit ce qui nous pré­cède doit être repro­gram­mé selon les direc­tives d’un nou­veau récit mon­dia­liste. »

Pie­tro Ciapponi
Les défis de l’Europe. Les racines d’une civi­li­sa­tion et les limites d’une bureau­cra­tie, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Iliade, 2023

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