« Désertées comme lieux de prières, les églises et les crèches nous attendaient, au détour de l’histoire, comme symbole d’identité. »
Patrick Buisson
La Cause du peuple, éditions Perrin, 2016
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« Désertées comme lieux de prières, les églises et les crèches nous attendaient, au détour de l’histoire, comme symbole d’identité. »
Patrick Buisson
La Cause du peuple, éditions Perrin, 2016
« L’Europe est le nom de notre tradition, un murmure des temps anciens et du futur. Notre tradition est une façon de se conduire et de conduire notre vie qui n’appartient qu’à nous. Elle nous est révélée par les poèmes d’Homère et par nos grandes légendes, celles de la Table Ronde ou des Nibelungen. Elle nous est révélée aussi par le trésor des contes. Sous des apparences différentes, nos contes tissent la trame d’un même héritage de part et d’autre du Rhin, des Alpes et des Pyrénées. Retrouvés en Allemagne par les frères Grimm et en France par Charles Perrault, sans avoir l’air de rien, ils sont l’un de nos biens les plus précieux. Ils ne se voilent d’obscurité que si l’on ne fait pas l’effort de les découvrir. Jadis, leur transmission se faisait à la veillée, par le récit des Anciens. Se jouant du temps qui passe, ils continuent de dire le retrait salvateur dans la forêt, les forces de la nature, la solitude et la communauté, les rites de passage de l’enfance à l’âge adulte, la rencontre de la jeune fille et du chevalier, l’ordre du monde. Les contes sont le grand livre de notre tradition. Leur fonction est de léguer la sagesse ancestrale de la communauté. Même quand on y rencontre des elfes ou des fées auprès des sources et au coin des bois, ils sont le contraire des « contes de fées ». Sous l’apparence du divertissement, ils enseignent des leçons de vie. Ils disent les secrets qui feront que les demoiselles deviendront femmes et les garçons des hommes. Les contes disent les menaces à surmonter (le Chat botté), les limites à ne pas franchir (Barbe bleue), la ruse terrassant la force brutale (le Petit Poucet), la rançon de l’étourderie (le Petit Chaperon Rouge), le prix du serment (Grisélidis), l’effort soutenu triomphant d’une nature ingrate (Riquet à la houppe), les périls courus par la jeune fille et la virilité dévoyée (Peau d’âne). Les contes disent encore le courage, l’espoir et la constance des jeunes filles triomphant des épreuves (Cendrillon). Ils disent aussi la vigueur, l’audace, la vaillance et les ruptures par quoi les garçons sont ce qu’ils sont (Perceval). Les contes montrent qu’en s’appuyant sur les forces de la nature, la femme maintient ou restaure l’ordre du monde et de la communauté (Blanche Neige). Ces secrets sont nôtres, on pourrait parfois les croire perdus alors qu’ils ne sont qu’assoupis. Comme dans le conte de la Belle au bois dormant, ils se réveilleront. Ils se réveilleront sous l’ardeur de l’amour que nous leur porterons. »
Dominique Venner
Histoire et tradition des Européens, Éditions du Rocher, 2002
« Il est possible aussi que, chez les Européens de souche, l’idée de communauté ne puisse renaître que dans le malheur. »
Guillaume Faye
Pourquoi nous combattons – Manifeste de la Résistance européenne, Éditions de L’AEncre, 2001
« Pourquoi nous combattons ? Nous ne combattons pas prioritairement pour la « cause des peuples », car l’identité de chaque peuple le regarde et ne nous regarde pas, et parce que l’histoire est un cimetière de peuples et de civilisations. Nous combattons pour la cause du destin de notre seul peuple. Même dans l’action politique, culturelle ou métapolitique la plus quotidienne, la plus terre-à-terre (et qui est indispensable), la plus humble, même dans la formulation de programmes pratiques, il faut avoir en tête cet impératif de Grande politique : nous combattons à la fois pour l’héritage des ancêtres et pour l’avenir des enfants. »
Guillaume Faye
Pourquoi nous combattons – Manifeste de la Résistance européenne, Éditions de L’AEncre, 2001
« Jadis prolongement naturel de l’Europe, la civilisation occidentale se retourne contre elle et peut lui être funeste, ainsi qu’aux autres cultures. Devenue système, elle a son centre impulseur aux États-Unis, néanmoins de plus en plus relayé par les autres pays industriels qui véhiculent à leur tour l’américanisme (ou une autre culture « américanomorphe ») culturel ou/et économique. Liée au développement d’un marché mondial elle est aussi bien portée par les régimes libéraux que sociaux-démocrates, compatible avec les États-Providence et le social-étatisme, elle s’inscrit dans l’essor d’un nouveau capitalisme transnational, technocratique et non-patrimonial. »
Guillaume Faye
Pourquoi nous combattons – Manifeste de la Résistance européenne, Éditions de L’AEncre, 2001
« Il y a un monde grec uni par la langue et par le sang, les sanctuaires et les sacrifices qui nous sont communs, nos mœurs qui sont les mêmes… »
Hérodote
L’Enquête, VIII, vers 445 av. notre ère, trad. Andrée Barguet, éditions Gallimard, coll. Folio classique, vol 2, 1990
« Nos souffrances actuelles sont le prélude de celles que vous, les Européens et les chrétiens occidentaux, allez souffrir aussi dans la un proche avenir. […] Vos principes libéraux et démocratiques ne valent rien ici. Vous êtes aussi en danger. Vous devez prendre des décisions fortes et courageuses, même si elles contredisent vos principes. Vous pensez que tous les hommes sont égaux, mais ce n’est pas vrai : l’islam ne dit pas que tous les hommes sont égaux. Vos valeurs ne sont pas leurs valeurs. Si vous ne comprenez pas ceci très vite, vous allez devenir les victimes de l’ennemi que vous avez accueilli chez vous. »
Mgr Amel Shimoun Nona
Archevêque catholique chaldéen de Mossoul in Corriere della sera, 9 août 2014
« Un demi-siècle après la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Européens de l’Ouest, les Américains du Nord et quelques autres privilégiés, ici et là dans le monde, vivent provisoirement comme abrités dans une bulle de bien-être, tandis qu’alentour le reste de l’univers est soumis à la violence, à la précarité, à la faim… Durant leur longue existence nationale, les Français ont souvent bénéficié de cette sorte de “bulle” protectrice. Leur position géographique, à l’extrémité occidentale de la péninsule eurasiatique, a joué en leur faveur comme la mer pour les Anglais ou l’Océan pour les Euro-Américains depuis le XVIIe siècle. Après les conquêtes vikings, la France n’a plus connu la menace d’une invasion, ce qui est bien autre chose qu’une guerre dynastique, un conflit de bornage frontalier ou une petite guerre autour d’une ville qu’on se dispute entre voisins. Pendant plus de mille ans, les vraies frontières de la France furent défendues par d’autres sur l’Ebre, l’Oder ou le Danube. La France n’avait pas à se soucier de monter la garde face au « désert des Tartares ». Ses rois avaient la latitude d’adresser des sourires au Sultan dans le dos des chevaliers polonais ou autrichiens qui tenaient la menace ottomane éloignée de Paris. Loin des Sarrasins, des Mongols ou des Turcs, dans leur jardin abrité et soigneusement dessiné, les Français purent cultiver à loisir cet art de vivre unique en son genre, délicat, aimable et froid, ces jeux de l’esprit ordonnés autour du scepticisme, de l’ironie et de la raison, dont ils se sont tant fait gloire. »
Dominique Venner
Le cœur rebelle, Les Belles Lettres, 1994, réédition Pierre-Guillaume de Roux, 2014
« Méditant sur l’âme européenne dans ce qui la distingue de l’Orient proche ou lointain, Ernst Jünger a isolé comme révélatrice la libre détermination d’Alexandre tranchant l’immobilité du nœud gordien. Si l’Asie épouse les énergies du monde, l’Europe est tentée de s’en emparer pour les soumettre à sa volonté. L’une est associée à la force apparemment tranquille de l’eau, l’autre à celle du feu. En Occident, l’éthique et la philosophie n’échappent jamais à la volonté. L’une et l’autre ne sont pas seulement des chemins vers la sagesse, mais une construction de soi par l’exercice du corps, de l’âme et de l’esprit, comme dans un gymnase, ce lieu de l’éducation grecque qui a perduré jusqu’à nous malgré ses altérations. Il n’est donc pas surprenant que l’histoire, théâtre de la volonté, ait été une invention européenne. »
Dominique Venner
Histoire et tradition des Européens, Éditions du Rocher, coll. Histoire, 2002
« Dans une bonne ordonnance des choses politiques, la masse est ce qui n’agit pas par soi-même. Sa « mission » est de ne pas agir. Elle est venue au monde pour être dirigée, influencée, représentée, organisée — même quand le but proposé est qu’elle ne cesse d’être masse, ou du moins aspire à ne plus l’être. Mais elle n’est pas venue au monde pour faire tout cela par elle-même. Elle doit régler sa vie sur cette instance supérieure que constituent les minorités d’élite. On discutera autant qu’on voudra sur l’excellence des hommes excellents ; mais que sans eux l’humanité dans ce qu’elle a de plus essentiel n’existerait pas c’est un fait sur lequel il convient de n’avoir aucun doute, bien que l’Europe ait passé tout un siècle, la tête sous l’aile, à la façon des autruches, s’efforçant de ne pas voir une chose d’une si lumineuse évidence. »
José Ortega y Gasset
La révolte des masses (La rebelión de las masas, 1929), trad. Louis Parrot, éditions Stock, 1937
« Ce que nous voulons, c’est une nouvelle Renaissance européenne. C’est assurer le réveil de la conscience, de l’âme et de la fierté des Européens sur le sol de leurs ancêtres, dans la fidélité à leur avenir ! »
Grégoire Gambier
Rendre les Européens à l’Europe, et l’Europe aux Européens, 2e colloque annuel de l’Institut Iliade, 9 avril 2016
« Aucun “européiste” moderne, d’ailleurs, ne parlera jamais de l’Europe en tant que civilisation ou entité politique structurée. Pour les partisans de l’oligarchie monétaire, en effet, l’histoire européenne n’existe tout simplement pas : il n’est jamais fait aucune mention des poèmes épiques d’Homère, des conquêtes de la Grèce classique, de l’esprit de Rome, des hauts faits de Charlemagne, de la spiritualité médiévale, ou des œuvres de la Renaissance. Nous sommes comme piégés dans un éternel présent : soit ce qui nous précède n’existe pas, soit ce qui nous précède doit être reprogrammé selon les directives d’un nouveau récit mondialiste. »
Pietro Ciapponi
Les défis de l’Europe. Les racines d’une civilisation et les limites d’une bureaucratie, éditions La Nouvelle Librairie, coll. Iliade, 2023