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Citations sur les médias

L’opinion publique est une puissance invisible…

« L’opinion publique est une puis­sance invi­sible, mys­té­rieuse, à laquelle rien ne résiste : rien n’est plus mobile, plus vague et plus fort ; et, toute capri­cieuse qu’elle est, elle est cepen­dant, vraie, rai­son­nable, juste, beau­coup plus sou­vent qu’on ne pense. »

Napo­léon Bonaparte
Viri­li­tés, maximes et pen­sées com­pi­lées par Jules Ber­taut, édi­tions San­sot et Cie, 1912

Le journalisme n’est qu’une prodigieuse entreprise de falsification…

« Le jour­na­lisme n’est qu’une pro­di­gieuse entre­prise de fal­si­fi­ca­tion, voire d’éradication de la réa­li­té, sous cou­vert d’informer et d’analyser, l’information ne par­lant en véri­té que d’elle-même et l’analyse ser­vant des inté­rêts propres à ren­for­cer l’ignorance et la déchéance spi­ri­tuelle des hommes. De là mon sou­ci, qui irait crois­sant, de n’être plus informé. »

Richard Millet
La confes­sion néga­tive, édi­tions Gal­li­mard, 2009

Homère est nouveau ce matin…

« Homère est nou­veau ce matin et rien n’est peut-être aus­si vieux que le jour­nal d’aujourd’hui. »

Charles Péguy
Notes sur M. Berg­son et la phi­lo­so­phie berg­so­nienne, Les Cahiers de la Quin­zaine, XV‑8, 1914, in Œuvres en prose com­plètes, Tome III, édi­tions Gal­li­mard, coll. Biblio­thèque de la Pléiade, 1992

La civilisation moderne ne doit pas être considérée…

« La civi­li­sa­tion moderne ne doit pas être consi­dé­rée comme une civi­li­sa­tion » active », mais comme une civi­li­sa­tion d’agités et de névro­pathes. Comme com­pen­sa­tion du « tra­vail » et de l’usure d’une vie qui s’abrutit dans une agi­ta­tion et une pro­duc­tion vaines, l’homme moderne, en effet, ne connaît pas l’otium clas­sique, le recueille­ment, le silence, l’état de calme et de pause qui per­mettent de reve­nir à soi-même et de se retrou­ver. Non : il ne connaît que la « dis­trac­tion » (au sens lit­té­ral, dis­trac­tion signi­fie « dis­per­sion ») ; il cherche des sen­sa­tions, de nou­velles ten­sions, de nou­veaux exci­tants, comme autant de stu­pé­fiants psy­chiques. Tout, pour­vu qu’il échappe à lui-même, tout, pour­vu qu’il ne se retrouve pas seul avec lui-même, iso­lé du vacarme du monde exté­rieur et de la pro­mis­cui­té avec son « pro­chain ». D’où radio, télé­vi­sion, ciné­ma, croi­sières orga­ni­sées, fré­né­sie de mee­tings spor­tifs ou poli­tiques dans un régime de masse, besoin d’écouter, chasse au fait nou­veau et sen­sa­tion­nel, « sup­por­ters » en tout genre et ain­si de suite. Chaque expé­dient semble avoir été dia­bo­li­que­ment dis­po­sé pour que toute vie inté­rieure soit détruite, pour que toute défense interne de la per­son­na­li­té soit inter­dite dès le départ, pour que, tel un être arti­fi­ciel­le­ment gal­va­ni­sé, l’individu se laisse por­ter par le cou­rant col­lec­tif, lequel, évi­dem­ment, selon le fameux « sens de l’histoire », avance vers un pro­grès illimité. »

Julius Evo­la
L’arc et la mas­sue, Cha­pitre V, « L’affaiblissement des mots », 1968

La beauté de notre histoire, c’est d’abord celle d’un peuple…

« La beau­té de notre his­toire, c’est d’abord celle d’un peuple qui ne veut pas dis­pa­raître et qui s’accroche à l’existence de toutes les manières possibles.
Rien n’est plus contre-intui­tif, aujourd’hui, j’en conviens. Les modernes sec­taires aime­raient bien nous déra­ci­ner. Nos sym­boles, ils veulent les effa­cer, les lami­ner, les décons­truire. Ils pré­tendent nous libé­rer du pas­sé alors qu’ils nous déshu­ma­nisent, ils pro­voquent une détresse psy­chique et cultu­relle que nous pei­nons pour­tant à recon­naître, puisque nous ne vou­lons plus accor­der quelque droit que ce soit au pas­sé sur notre pré­sent. Même lorsqu’il est semé de traces nous per­met­tant de mieux nous com­prendre. Le sys­tème média­tique qui se fait le pro­pa­ga­teur d’une nou­velle culture glo­bale sou­vent insi­gni­fiante accor­dée aux prin­cipes de la mon­dia­li­sa­tion cherche à frap­per d’obsolescence l’héritage his­to­rique des peuples, qui entrave l’avènement de l’individu mondialisé. […]
On l’oublie, mais un peuple qui perd le goût de vivre peut mou­rir, en deve­nant étran­ger à lui-même et indif­fé­rent aux pro­messes qu’il s’était déjà fait. […] Un pays sans légendes, à la mémoire vide, aux racines sèches, n’est plus un pays, mais un ter­ri­toire sans âme, un ter­rain vague, sur lequel n’importe qui peut se per­mettre n’importe quoi. […] C’est par l’enracinement que nous décou­vrons la pos­si­bi­li­té de la renais­sance. Et je me dis qu’un pays qui renoue avec ses légendes, qui redé­couvre ses grands mythes, qui ne se laisse plus séduire par les décons­truc­teurs qui nous expliquent que tout, dans notre culture, est faux ou per­fide, peut du coup se réanimer. »

Mathieu Bock-Côté
Gilles Vigneault : poète de l’enracinement et de la renais­sance, Le Jour­nal de Mont­réal (blog), 24 novembre 2014

Pour les hommes d’aujourd’hui la gloire n’est plus depuis…

« Pour les hommes d’aujourd’hui la gloire n’est plus depuis long­temps que la célé­bri­té, et par suite quelque chose de très dou­teux, un acquit jeté et dis­tri­bué ici et là par les jour­naux et la radio — presque le contraire de l’être. »

Mar­tin Heidegger
Intro­duc­tion à la méta­phy­sique (Einfüh­rung in die Meta­phy­sik), 1935, trad. Gil­bert Kahn, édi­tions Gal­li­mard, 1958, coll. TEL, 1980

La gloire n’est pas pour les Grecs quelque chose qu’on reçoive…

« La gloire n’est pas pour les Grecs quelque chose qu’on reçoive ou non par-des­sus le mar­ché ; elle est la mani­fes­ta­tion de l’être le plus haut. Pour les hommes d’aujourd’hui la gloire n’est plus depuis long­temps que la célé­bri­té, et par suite quelque chose de très dou­teux, un acquêt jeté et dis­tri­bué ici et là par les jour­naux et la radio — presque le contraire de l’être. »

Mar­tin Heidegger
Intro­duc­tion à la méta­phy­sique (Einfüh­rung in die Meta­phy­sik), 1935, trad. Gil­bert Kahn, édi­tions Gal­li­mard, 1958, coll. TEL, 1980

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