« Bouleau, je te confie un message : va dire au ciel que je le salue. »
Sylvain Tesson
Dans les forêts de Sibérie, éditions Gallimard, 2011
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« Bouleau, je te confie un message : va dire au ciel que je le salue. »
Sylvain Tesson
Dans les forêts de Sibérie, éditions Gallimard, 2011
« Quand le beau temps coïncide avec ma disponibilité, j’aime partir avec mes souvenirs sur les sentiers et les chemins forestiers ; j’observe, aussi, et j’écoute, les signaux que la nature communique au fil des saisons et des années. Mais c’est quand des amis se joignent à moi que je rêve et réfléchis le plus. Ces compagnons de route ne sont plus présents physiquement, leur corps est resté dans des endroits lointains : enseveli sur des montagnes, ou dans la steppe ; dans des cimetières de village avec une simple croix, ou de ville avec une dalle et des fleurs. Et c’est avec eux que je suis et que je converse, en me souvenant. Ceux qui ne croient pas, ou ceux qui croient, peuvent regarder ma façon d’agir avec une bienveillante indulgence. Peu m’importe : moi aussi j’ai des doutes mais il me plaît, certaines fois, de les ignorer. »
Mario Rigoni Stern
Sentiers sous la neige (Sentieri soto la neve), 1998, trad. Monique Baccelli, éditions La Fosse aux ours, 2000
« Les qualités propres à l’aristocratie sont difficiles à décrire, parce qu’elles viennent du cœur et de l’âme plus que du seul intellect ou de la seule « raison morale ». De même que l’aristocratie relie le peuple aux dieux, elle relie le ciel à la terre, comme l’arbre du monde dans les anciennes mythologies. Elle relie aussi le visible à l’invisible, le fini à l’infini, ce qui se décrit à ce qui ne peut pas se dire. Elle montre les choses mais elle ne les dit pas. »
Alain de Benoist
Les idées à l’endroit, Éditions Libres-Hallier, 1979
« […] Il existe des associations entre les arbres de la même espèce, comme dans une famille humaine du même sang, qui s’aident réciproquement en échangeant des éléments vitaux à travers leurs racines, et se protègent les uns les autres des intempéries avec leurs branches. »
Mario Rigoni Stern
Sentiers sous la neige (Sentieri soto la neve), 1998, trad. Monique Baccelli, éditions La Fosse aux ours, 2000
« Les arbres aux racines profondes sont ceux qui montent haut. »
Frédéric Mistral
Les Iles d’or (Lis Isclo d’or), 1876, Librairie contemporaine éditeur, 1998
« Car le surnaturel est lui-même charnel
Et l’arbre de la grâce est raciné profond
Et plonge dans le sol et cherche jusqu’au fond. »
Charles Péguy
Eve, Les Cahiers de la Quinzaine, 1913, in Œuvres poétiques complètes, éditions Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade, 1941
« L’arbre est bienfaisant aux dieux et aux hommes, il les domine et les abrite et son murmure chante les légendes divines et les hymnes. Les Gaulois n’avaient pour temples que les forêts et souvent ils combattaient couronnés de verdure pour emporter sur eux la force des arbres. Au retour du combat, les vainqueurs déposaient dans les bois sacrés leurs trophées, les glaives, les boucliers et les casques […] sous les nouveaux dieux, ces mystères déchus, dont s’effrayait la nouvelle piété, devinrent le sabbat des sorciers et l’on raconta mille fables. Le souvenir des forêts sacrées fit naître aussi les forêts enchantées dont les romans de chevalerie sont pleins […]. Et la Vierge Marie fréquenta les arbres que n’habitaient plus les dryades. »
Johannès Thomasset
Pages bourguignonnes, éditions de L’homme libre, 2001