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Citations sur les animaux
Ils avaient concentré sur eux…
« Pendant des siècles et même des millénaires, ils avaient concentré sur eux toutes les terreurs des campagnes profondes où l’on colportait sur leur compte des histoires à vous glacer le sang. Ainsi, tout en effrayant le Gévaudan, les loups ont-ils hanté les fantasmes de maints petits chaperons rouges, peuplant aussi l’imaginaire d’hommes et de garçons que séduisait leur réputation de fierté sauvage et indomptée. Les Romains ne furent pas les seuls à se proclamer “fils de la louve”. Incorporé vers l’âge de huit ans dans une meute de “louveteaux”, je me suis initié à la fraternité des loups que nous enseignait Rudyard Kipling. Il m’en est resté quelque chose. »
Dominique Venner
Dictionnaire amoureux de la chasse, éditions Plon, coll. Dictionnaire amoureux, 2006
De toute manière, la lutte pour la vie…
« De toute manière, la lutte pour la vie n’était une tragédie que pour ceux qui étaient vaincus. Pour les vainqueurs, elle était une continuation, une joie et un renouvellement. »
Jack London
Croc-Blanc (White Fang), 1906, trad. Philippe Sabathé, éditions Gallimard Jeunesse, coll. Folio Junior, 1997
Que le meilleur l’emporte…
« De toute évidence, il importait peu que le vainqueur fût l’un ou l’autre de ses soupirants. La loi du Wild, la loi de la vie, exigeait que le meilleur l’emporte, et le meilleur, quelque moyen qu’il utilisât, était celui qui survivait. »
Jack London
Croc-Blanc (White Fang), 1906, trad. Philippe Sabathé, éditions Gallimard Jeunesse, coll. Folio Junior, 1997
L’Appel se faisait entendre…
« Une nuit, il fut réveillé tout à coup en sursaut : alerte, les yeux brillants, les narines frémissantes, le poil hérissé en vagues… L’Appel se faisait entendre, et tout près cette fois. Jamais il ne l’avait distingué si clair et si net. Cela ressemblait au long hurlement du chien indigène. Et, dans ce cri familier, il reconnut cette voix, entendue jadis, qu’il cherchait depuis des semaines, et des mois. »
Jack London
L’Appel de la forêt (The Call of the Wild), 1903, trad. Raymonde de Galard, Éditions du Rocher, coll. Motifs, 2006
Grâce à Dieu, les taureaux ne sont pas comme les chats…
« Grâce à Dieu, les taureaux ne sont pas comme les chats, qui savent ce qu’est un tapis, une pelote ou une sardine ; ni comme les chiens qui sont des intellectuels, ni même comme les ânes, qui à mon avis, sont moins ânes qu’on ne le croit. Le taureau est un complet irrationnel ; d’où ce qu’on endure avec lui. »
Jose Bergamin
L’art de Birlibirloque (El arte de birlibirloque), 1961, trad. Marie-Amélie Sarrailh, éditions Le temps qu’il fait, 1998
La mort demeure, quoi qu’il arrive, l’héroïne…
« La mort demeure, quoi qu’il arrive, l’héroïne de la tragédie dont le matador est le héros et à qui elle délègue un ambassadeur extraordinaire, cet animal sacrifié, cet animal sacrifié d’avance, chargé de négocier leurs noces, noces les plus étranges et les plus obscures qui soient. »
Jean Cocteau
La corrida du 1er mai, Éditions Grasset, 1967
La beauté du torero est la plus classique…
« La beauté du torero est la plus classique : elle suppose élégance, harmonie des mouvements, perfection des formes, équilibre des masses. Le torero crée des formes, œuvres humaines, à partir de chaos – la charge naturelle d’un taureau. Immobile, il met, d’un geste, de l’ordre là où il n’y avait que désordre et mouvement. »
Francis Wolff
50 raisons de défendre la corrida, éditions Fayard, coll. Mille et une nuits, 2010
La liberté n’est pas une affaire de mouvements libres…
« La liberté n’est pas une affaire de mouvements libres, sinon les poissons dans l’eau, les oiseaux dans le ciel et les serpents sur terre le seraient. La liberté c’est l’autonomie, l’art d’être à soi-même sa propre norme. Les Normands d’antan avaient une magnifique expression. Ils invitaient à être : “Sire de soi”. Quiconque n’est pas sire de soi, c’est-à-dire seigneur de lui-même, n’est pas libre. »
Michel Onfray
Comment la philosophie peut nous aider à traverser cette épreuve, entretien au Figaro, par Alexandre Devecchio, 28 mars 2020
Et le spectre de l’uniformité ne rôde pas seulement autour des bêtes et des plantes…
« Et le spectre de l’uniformité ne rôde pas seulement autour des bêtes et des plantes. Les hommes, leurs idées, leurs aspirations, leurs dieux et leurs œuvres sont menacés par la civilisation du Même. Un Papou converti au christianisme, c’est un dieu coutumier qui ne sera plus prié, c’est donc un pas de plus vers l’unicité. »
Sylvain Tesson
Petit traité sur l’immensité du monde, éditions des Équateurs, 2005
Tu vois, Anastasie, le monde est vivant…
« Tu vois, Anastasie, le monde est vivant. Les pierres songent, les arbres murmurent, les animaux pleurent. La terre grince, l’air s’agite, l’eau gémit, le feu gronde. Et l’homme, qui appartient pourtant à ce monde, est devenu sourd et aveugle alors qu’il lui suffit d’une poignée de runes pour défier les dieux ! Le Borgne s’est décarcassé à déchiffrer la trame, à cracker le chiffre caché dans les étoiles, et pour quel résultat ? Des hommes qui achètent leurs rêves à Hollywood… »
Erik L’Homme
Déchirer les ombres, éditions Calmann-Lévy, 2018
L’homme se distingue des autres animaux…
« L’homme se distingue des autres animaux surtout en ceci : il est le seul qui maltraite sa femelle, méfait dont ni les loups ni les lâches coyotes ne se rendent coupables, ni même le chien dégénéré par la domestication. »
Jack London
Les Vagabonds du rail (The road), 1907, trad. Louis Postif, éditions Phébus, coll. Libretto, 2001
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