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Thème

Citations sur le sacrifice

Lorsque l’on considère l’intervention de la douleur…

« Lorsque l’on consi­dère l’intervention de la dou­leur dans le domaine de la pro­créa­tion, il ne faut pas non plus oublier l’attentat contre les êtres encore à naître, qui pré­sente tous les traits du carac­tère à la fois faible et bes­tial du Der­nier Homme. Un esprit que son manque de dis­cer­ne­ment entraîne à confondre la guerre et le meurtre, ou encore le crime et la mala­die, choi­si­ra for­cé­ment dans la lutte pour l’espace vital la manière de tuer la moins dan­ge­reuse et la plus pitoyable. Dans un uni­vers d’avocats, on n’entend que les doléances des accu­sa­teurs, non celles des êtres muets et sans défense. »

Ernst Jün­ger
Sur la Dou­leur (Über den Schmertz), 1934, trad. Julien Her­vier, édi­tions Le Pas­seur-Ceco­fop, 1994

Les dieux comme les poètes ont besoin pour vivre du sang des sacrifices…

« Ce ne sont pas seule­ment (…) les idées de l’art qui se trempent dans le sang ver­sé par les héros. Certes, cela est déjà beau­coup, cela est énorme. (…) Mais ce sont aus­si les idées de la reli­gion qui se trempent dans le sang ver­sé par les héros. Les dieux comme les poètes ont besoin pour vivre du sang des sacri­fices. »

Pierre Drieu la Rochelle
L’homme à che­val, 1943, édi­tions Gal­li­mard, coll. Folio, 1973

Une promesse et un destin…

« Telle est l’audace para­doxale et pro­vo­cante de cette mort. Il y a en elle quelque chose d’impérieux qui nous somme d’être encore plus agis­sants, encore plus exi­geants. Émane d’elle une éner­gie décu­plée, une force de pro­pa­ga­tion conta­gieuse, comme un invin­cible pou­voir de radia­tion. Elle doit être pour nous sem­blable à un mythe mobi­li­sa­teur et à un mot de passe qui s’adressent aux Euro­péens de sang. Domi­nique Ven­ner a trem­pé le sien pour raf­fer­mir et retrem­per le nôtre. En mou­rant, il a allu­mé une flamme en cha­cun de nous, il nous a trans­mis le flam­beau, il a dépo­sé une étin­celle qui doit mettre le feu à la plaine. Il ne nous laisse pas seule­ment un héri­tage, mais une pro­messe et un des­tin. »

Fran­çois Bousquet
Domi­nique Ven­ner. La flamme se main­tient, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Car­touches, 2023

La première chose dont on a besoin, c’est un parti…

« La pre­mière chose dont on a besoin, c’est un par­ti. […] La nos­tal­gie qu’ils [les Russes] éprouvent n’est pas pour le com­mu­nisme en soi, elle est pour l’ordre, le sens de la com­mu­nau­té, l’orgueil d’appartenir à quelque chose de vrai­ment grand. Les Russes ne sont pas et ne seront jamais comme les Amé­ri­cains. Cela ne leur suf­fit pas de mettre de l’argent de côté pour s’acheter un lave-vais­selle. Ils veulent faire par­tie de quelque chose d’unique. Ils sont prêts à se sacri­fier pour ça. Nous avons le devoir de leur res­ti­tuer une pers­pec­tive qui aille au-delà du pro­chain ver­se­ment men­suel pour la voi­ture. Ce qu’il faut, c’est l’unité. Un mou­ve­ment qui redonne de la digni­té aux gens. »

Giu­lia­no da Empoli
Le mage du Krem­lin, édi­tions Gal­li­mard, 2022

Le tombeau des héros est le cœur des vivants…

« Ô Jeanne sans sépulcre et sans por­trait, toi qui savais que le tom­beau des héros est le cœur des vivants, peu importent tes vingt mille sta­tues, sans comp­ter celles des églises : à tout ce pour quoi la France fut aimée, tu as don­né ton visage inconnu. »

André Mal­raux
Dis­cours pro­non­cé à Rouen à l’oc­ca­sion des fêtes de Jeanne d’Arc, le 31 mai 1964

Ça n’est jamais fini, et quand bien même ça le serait, tout recommencera…

« J’ai péché, j’ai cro­qué le fruit défen­du, j’ai abju­ré mon Dieu, j’ai per­du cette vie, mais il y en a une autre. Tout n’est pas per­du. Notre sacri­fice n’aura pas été vain. Reste la lampe sous le bois­seau, demeurent nos enfants, qui nous rachè­te­ront, qui nous ven­ge­ront. Ça n’est jamais fini, et quand bien même ça le serait, tout recom­men­ce­ra. »

Fran­çois Bousquet
Cou­rage ! Manuel de gué­rilla cultu­relle, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, 2019

L’optimisme historique signifie qu’on sait la vérité, si cruelle qu’elle soit…

« Celui qui dira que nous sommes condam­nés et que c’est pour­quoi nous devons com­battre jusqu’au bout (comme disent les Russes, tant qu’à mou­rir, il faut le faire en musique), celui-là ne sera pas un pes­si­miste. Ce sera un opti­miste his­to­rique. L’opti­misme his­to­rique signi­fie qu’on sait la véri­té, si cruelle qu’elle soit, et qu’on est déter­mi­né à se battre, quoi qu’il en coûte. L’optimisme his­to­rique ne compte sur rien ni per­sonne, sauf sur soi-même et sur la bagarre. »

Alexandre Zino­viev
Nous et l’Occident, édi­tions de L’Âge d’homme, 1981, trad. Wla­di­mir Bere­lo­witch, édi­tions Gal­li­mard, coll. Idées, 1982

Isao aspira profondément et ferma les yeux…

« Isao aspi­ra pro­fon­dé­ment et fer­ma les yeux en se cares­sant dou­ce­ment l’estomac de la main gauche. Sai­sis­sant le cou­teau de la droite, il en appuya la pointe contre son corps et la gui­da vers le bon endroit du bout des doigts de l’autre main. Puis, d’un coup puis­sant du bras, il se plon­gea le cou­teau dans l’estomac.
À l’instant où la lame tran­chait dans les chairs, le disque écla­tant du soleil qui mon­tait explo­sa der­rière ses paupières. »

Yukio Mishi­ma
Che­vaux échap­pés, 1969, trad. Tan­guy Kenec’hdu, édi­tions Gal­li­mard 1980, coll. Quar­to, 2004

Si nous continuons à regarder sans rien faire…

« Si nous conti­nuons à regar­der sans rien faire, ciel et terre ne se rejoin­dront jamais. Pour que ciel et terre se rejoignent, il faut un acte pur, déci­sif. Afin d’accomplir une action aus­si réso­lue, il faut ris­quer sa vie, sans du tout son­ger pour soi-même à gagner ou à perdre. Il faut se trans­for­mer en dra­gon, déchaî­ner l’ouragan et, déchi­rant les nuées sombres amon­ce­lées, s’élever dans le ciel bleu azur. »

Yukio Mishi­ma
Che­vaux échap­pés, 1969, trad. Tan­guy Kenec’hdu, édi­tions Gal­li­mard 1980, coll. Quar­to, 2004

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