« D’instinct, les peuples savent que la fonction cardinale du politique est de protéger et non de réformer ou de transformer. »
Patrick Buisson
La Cause du peuple, éditions Perrin, 2016
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« D’instinct, les peuples savent que la fonction cardinale du politique est de protéger et non de réformer ou de transformer. »
Patrick Buisson
La Cause du peuple, éditions Perrin, 2016
« Tant que ne se concrétise pas le péril d’une invasion ou d’une disparition par assimilation ou métissage, les peuples n’ont aucune raison de se méfier des étrangers. Bien au contraire, ils les reçoivent dans le respect des lois de l’hospitalité. Tout change évidemment du jour où ils découvrent que l’hôte en profite pour leur prendre leur femme ou leur fille, rafler leur bétail, les chasser de leur maison et s’emparer peut-être de l’âme de leur fils. »
Dominique Venner
Histoire et tradition des Européens, Éditions du Rocher, coll. Histoire, 2002
« Un homme n’existe et n’a de signification qu’à travers son clan, son peuple, sa cité. »
Dominique Venner
Histoire et tradition des Européens, Éditions du Rocher, coll. Histoire, 2002
« Je ne vois pas pourquoi il faudrait protéger les races animales et laisser périr les peuples tels qu’ils ont été façonnés par des milliers d’années de longue patience.
La véritable écologie, c’est de sauvegarder les baleines. Mais aussi les Touaregs et les Zoulous, les Basques et les Serbes, les Flamands et les Bretons, les Écossais et les Estoniens. »
Jean Mabire
La torche et le glaive, éditions Libres opinions, 1994
« Le régime dans lequel nous vivons, nonobstant les parures dont il s’affuble, est celui d’une démocratie dissociée de la souveraineté du peuple. Une démocratie purement formelle confisquée par une oligarchie. »
Patrick Buisson
La Cause du peuple, éditions Perrin, 2016
« La beauté de notre histoire, c’est d’abord celle d’un peuple qui ne veut pas disparaître et qui s’accroche à l’existence de toutes les manières possibles.
Rien n’est plus contre-intuitif, aujourd’hui, j’en conviens. Les modernes sectaires aimeraient bien nous déraciner. Nos symboles, ils veulent les effacer, les laminer, les déconstruire. Ils prétendent nous libérer du passé alors qu’ils nous déshumanisent, ils provoquent une détresse psychique et culturelle que nous peinons pourtant à reconnaître, puisque nous ne voulons plus accorder quelque droit que ce soit au passé sur notre présent. Même lorsqu’il est semé de traces nous permettant de mieux nous comprendre. Le système médiatique qui se fait le propagateur d’une nouvelle culture globale souvent insignifiante accordée aux principes de la mondialisation cherche à frapper d’obsolescence l’héritage historique des peuples, qui entrave l’avènement de l’individu mondialisé. […]
On l’oublie, mais un peuple qui perd le goût de vivre peut mourir, en devenant étranger à lui-même et indifférent aux promesses qu’il s’était déjà fait. […] Un pays sans légendes, à la mémoire vide, aux racines sèches, n’est plus un pays, mais un territoire sans âme, un terrain vague, sur lequel n’importe qui peut se permettre n’importe quoi. […] C’est par l’enracinement que nous découvrons la possibilité de la renaissance. Et je me dis qu’un pays qui renoue avec ses légendes, qui redécouvre ses grands mythes, qui ne se laisse plus séduire par les déconstructeurs qui nous expliquent que tout, dans notre culture, est faux ou perfide, peut du coup se réanimer. »
Mathieu Bock-Côté
Gilles Vigneault : poète de l’enracinement et de la renaissance, Le Journal de Montréal (blog), 24 novembre 2014
« Chacun se voit assurer l’indépendance par rapport à de nombreuses formes de pression étatique, la majorité dispose d’un confort dont nos pères et nos grands-pères n’avaient aucune idée, on peut désormais élever la jeunesse dans l’esprit des nouveaux idéaux, en l’appelant à l’épanouissement physique et au bonheur, de l’argent, des loisirs, en l’habituant à une liberté de jouissance presque sans limites – alors dites-moi au nom de quoi, dites-moi dans quel but certains devraient s’arracher à tout cela et risquer leur précieuse vie pour la défense du bien commun, surtout dans le cas brumeux où c’est encore dans un pays éloigné qu’il faut aller combattre pour la sécurité de son peuple ? Même la biologie sait cela : il n’est pas bon d’être habitué à un trop grand bien-être. Aujourd’hui, c’est de la vie de la société occidentale que le bien-être a commencé de soulever son masque funeste. »
Alexandre Soljenitsyne
Le déclin du courage, discours à l’université de Harvard du 8 juin 1978, trad. Geneviève et José Johannet, éditions Les Belles Lettres, 2014
« Le divorce est consommé entre libéralisme et démocratie. Quand les marchés sont libres, les citoyens ne le sont plus guère, et s’ils peuvent l’être, si certains le sont, c’est la société qui ne l’est plus, tenue par autre chose, d’autres règles, d’autres lois qui lui sont étrangères, qui s’imposent à elle pour la dissoudre et pour lui substituer la collection d’individus séparés, par tout, et d’abord par leurs intérêts immédiats. La question de la justice, celle du social et de l’être-ensemble sont devant nous. Elles sont question de frontières et de séparations. Elles sont affaires de vie ou de mort.
C’est fini. L’« insurrection de la différence » (selon la formule de Georges Balandier) est devant nous. Elle répondra à l’utopie criminelle de la démocratie sans terre, qui conduit le libéralisme à détruire la démocratie – c’est-à-dire à nier la capacité de communautés humaines à décider souverainement de leur devenir – faute d’accepter la condition de leur constitution, qui est la séparation, l’écart et la singularité. Une société qui ne sait se nommer, se compter et se distinguer ne peut se conduire, elle perd la capacité du bien comme du mal. La confusion n’est pas amie de la liberté. »
Hervé Juvin
Le renversement du monde. Politique de la crise, éditions Gallimard, 2010
« Que diriez-vous si les choses étaient telles que l’homme, que les peuples, dans leurs plus grandes affaires et machinations, aient bien une relation à l’étant, et cependant, soient tombés depuis longtemps hors de l’être sans le savoir, et que cela même soit la raison la plus intérieure et la plus puissante de leur décadence ? »
Martin Heidegger
Introduction à la métaphysique (Einführung in die Metaphysik), 1935, trad. Gilbert Kahn, éditions Gallimard, 1958, coll. TEL, 1980
« Affaiblissement d’un peuple ou d’une civilisation résultant de causes endogènes, et tendant à lui faire perdre son identité et sa créativité.
Les causes de la décadence sont presque partout les mêmes dans l’histoire : individualisme et hédonisme excessifs, amollissement des mœurs, égoïsme social, dévirilisation, mépris des valeurs héroïques, intellectualisation des élites, déclin de l’éducation populaire, détournement ou abandon de la spiritualité et du sacré, etc.
D’autres causes sont fréquentes : modification du substrat ethnique, dégénérescence des aristocraties naturelles, perte de la mémoire historique, oubli des valeurs fondatrices. La décadence survient lorsque le souci du maintien dans l’histoire de la communauté-du-peuple s’estompe, lorsque les liens communautaires de solidarité et de lignage s’affaiblissent. Pour résumer, on peut dire que la décadence voit des symptômes apparemment contraires se conjuguer : l’excessive intellectualisation des élites, de plus en plus coupées du réel, et la primitivisation du peuple. Panem et circenses…
L’Europe connaît aujourd’hui une telle situation. La plupart du temps, la décadence est mal perçue comme telle et refusée par ses contemporains. Ceux qui la dénoncent sont assimilés à des prophètes de malheur. Les époques de décadence se parent souvent du masque de la renaissance. Ces attitudes sont des comportements de conjuration du réel, d’occultation des symptômes dans le but de rassurer.
Aucune décadence ne doit être considérée comme irréversible. Il faut cultiver l’optimisme tragique de Nietzsche. “Paris-Marseille en un quart d’heure, c’est formidable ! Car vos fils et vos filles peuvent crever, le grand problème à résoudre sera toujours de transporter vos viandes à la vitesse de l’éclair. Que fuyez-vous donc, imbéciles ? Hélas, c’est vous que vous fuyez, vous-mêmes”. »
Georges Bernanos
La France contre les robots, 1946, éditions Robert Laffont, 1947, Le Castor Astral éditeur, coll. Galaxie, 2017
« La crise de la démocratie française est celle d’un système qui en usurpe le nom. Il n’est pas d’autre urgence que de rendre au peuple la dignité de sujet politique. »
Patrick Buisson
La Cause du peuple, éditions Perrin, 2016