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Thème

Citations sur le peuple

Le laisser-aller langagier est la concession majeure…

« […] Le lais­ser-aller lan­ga­gier est la conces­sion majeure faite aux esclaves mon­dia­li­sés par des maîtres qui, n’en sachant eux-mêmes guère plus sur la langue, ne peuvent qu’abonder dans le sens des esclaves, en une langue infi­ni­ment diver­tie d’elle-même. Rien n’est grave, dans le monde hori­zon­tal, puis­qu’il n’y a plus ni évé­ne­ment, ni valeur, ni sens, et que l’individu y règne en lieu et place des peuples : il est, l’indi­vi­du, la synec­doque misé­rable du peuple. De la même façon que le sujet s’est éteint dans l’avènement de l’individu, on peut dire que la langue fran­çaise est morte avec l’avènement de sa mau­vaise conscience au sein de la com­mu­ni­ca­tion. Mau­vaise conscience qui, dou­blée d’une effi­ca­ci­té poli­tique, conduit à l’anglais plus sûre­ment que le diver­tis­se­ment hol­ly­woo­dien. »

Richard Millet
Argu­ments d’un déses­poir contem­po­rain, Her­mann édi­teurs, 2011

Lorsqu’un événement historique ou l’attitude d’un grand personnage…

« Lorsqu’un évé­ne­ment his­to­rique ou l’attitude d’un grand per­son­nage appa­raît en rup­ture avec la trame du temps ou la mora­li­té des com­por­te­ments humains, lorsqu’une zone d’ombre et d’incompréhension les enva­hit tout d’un coup et les fait échap­per aux prises de la science et de la pure intel­li­gence, l’imagination d’un groupe d’hommes ou d’un peuple, défiant les lois du quo­ti­dien, trouve natu­rel­le­ment le moyen d’imposer ses cou­leurs et ses méta­mor­phoses, ses défor­ma­tions et ses amplifications. »

Nicole Fer­rier-Cave­ri­vière
« Figures his­to­riques et figures mythiques », Dic­tion­naire des mythes lit­té­raires, édi­tions du Rocher, 1994

Peut-être faut-il le sang des martyrs…

« Peut-être faut-il le sang des mar­tyrs, comme une douche de glace et de feu, pour réveiller un peuple… »

Pré­face de Pierre Vial
In Jean Mabire, Patrick Pearse, une vie pour l’Irlande, édi­tions Terre et Peuple, 1998

Toujours, les hommes se sont posé la question…

Tou­jours, les hommes se sont posé la ques­tion entre toutes fon­da­men­tale de ce qu’ils sont. Ils y répondent en invo­quant le lignage, la langue, la reli­gion, la cou­tume, c’est-à-dire leur iden­ti­té, leur tra­di­tion […] Il n’y a que des hommes concrets, fils d’une héré­di­té, d’une terre, d’une époque, d’une culture, d’une his­toire, d’une tra­di­tion qui forment la trame de leur des­tin.
Un groupe humain n’est un peuple que s’il par­tage les mêmes ori­gines, s’il habite un lieu, s’il ordonne un espace, s’il lui donne des direc­tions, une fron­tière entre l’intérieur et l’extérieur. Ce lieu, cet espace ne sont pas seule­ment géo­gra­phiques, ils sont spi­ri­tuels. Pour­tant le site est d’ici et non d’ailleurs. C’est pour­quoi l’identité d’un peuple s’affirme notam­ment dans sa manière de tra­vailler le sol, le bois, la pierre, de leur don­ner une forme. Sa sin­gu­la­ri­té se mani­feste dans ce qu’il bâtit, dans ce qu’il crée, dans ce qu’il fait. Chaque peuple a une façon per­son­nelle de se relier à l’espace et au temps. L’instant de l’Africain n’est pas celui de l’Européen ni de l’Asiatique.”

Domi­nique Venner
His­toire et tra­di­tion des Euro­péens, Édi­tions du Rocher, coll. His­toire, 2002

Pour moi, se vouloir Normand n’a jamais été…

« Pour moi, se vou­loir Nor­mand n’a jamais été un repli fri­leux sur notre seule terre et notre seul peuple. Nous exis­tons certes, à nuls autres sem­blables, mais il s’est tou­jours noué d’étranges conni­vences pri­vi­lé­giées avec nos voi­sins, même si nous devions par­fois dure­ment nous heur­ter au cours d’un mil­lé­naire et même davantage. »

Jean Mabire
La Varende entre nous, édi­tions Pré­sence de La Varende, 1999

L’Histoire n’est rien d’autre que l’autel…

« L’Histoire n’est rien d’autre que l’autel où ont été sacri­fiés le bon­heur des peuples, la sagesse des États et la ver­tu des individus. »

Frie­drich Hegel
La Rai­son dans l’histoire (Die Ver­nunft in der Ges­chichte), 1822 – 1830, trad. Kostas Papaïoan­nou, édi­tions Plon, 1965

Dans les luttes civiles, les soldats, sauf de rares exceptions…

« Dans les luttes civiles, les sol­dats, sauf de rares excep­tions, ne marchent qu’avec répu­gnance, par contrainte et par eau-de-vie. Ils vou­draient bien être ailleurs et regardent plus volon­tiers der­rière que devant eux. […] Dans les rangs popu­laires, rien de sem­blable. Là on se bat pour une idée. Supé­rieurs à l’adversaire par le dévoue­ment, ils le sont bien plus encore par l’intelligence. Ils l’emportent sur lui, dans l’ordre moral et même phy­sique, par la convic­tion, la vigueur, la fer­ti­li­té des res­sources, la vita­li­té du corps et de l’esprit. Ils ont la tête et le cœur. Nulle troupe au monde n’égale ces hommes d’élite. »

Auguste Blan­qui
En 1868, cité par Éric Bran­ca in 3 000 ans d’idées poli­tiques, Chro­nique édi­tions, 2014

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