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Citations sur le passé

Cette mosquée en plein Paris ne me dit rien de bon…

« Cette mos­quée en plein Paris ne me dit rien de bon (…) [S]“il y a un réveil de l’Is­lam, et je ne crois pas que l’on en puisse dou­ter, un tro­phée de la foi cora­nique sur cette col­line Sainte-Gene­viève où ensei­gnèrent tous les plus grands doc­teurs de la chré­tien­té antiis­la­mique repré­sente plus qu’une offense à notre pas­sé : une menace pour notre ave­nir. »

Charles Maur­ras
L’Ac­tion fran­çaise, 13 juillet 1926, à pro­pos de l’i­nau­gu­ra­tion de la grande mos­quée de Paris

L’avenir n’existe pas…

« L’a­ve­nir n’existe pas. Il n’existe abso­lu­ment pas. Cette repré­sen­ta­tion men­tale du temps comme une flèche est un piège intel­lec­tuel ; elle nie la consis­tance du pré­sent en le rédui­sant à n’être que le point de pas­sage vers un ave­nir déjà défi­ni. Or cette flèche est une fic­tion, et l’a­ve­nir n’est pas écrit. Seuls existent le pré­sent, et le pas­sé qui se condense en lui. Le non-encore être” est encore du non-être ; et même le pos­sible doit être créé. En réa­li­té, notre ave­nir ne sera rien d’autre que le résul­tat de nos choix. »

Fran­çois-Xavier Bellamy
Demeure. Pour échap­per à l’ère du mou­ve­ment per­pé­tuel, Édi­tions Gras­set, 2018

Les théories de Hobbes sont à l’origine de toutes les théories de la table rase…

« Les théo­ries de Hobbes sont à l’origine de toutes les théo­ries de la table rase qui, sous des formes diverses, se suc­cèdent en Occi­dent depuis trois cents ans. L’humanité, ses socié­tés, ses géné­ra­tions suc­ces­sives sont des tabu­las rasas, des tablettes de cire sur les­quelles le temps a écrit des his­toires, des concep­tions du monde et des pra­tiques sociales. On pour­rait, en chauf­fant un peu la tablette, faire fondre la cire qui rede­vien­drait lisse, rase” et donc vierge, et l’on pour­rait donc écrire des­sus, en toute liber­té, un nou­veau droit, de nou­velles socié­tés, un homme nou­veau. Du pas­sé fai­sons table rase”, dit l’Internationale. Ces théo­ries sont l’origine du construc­ti­visme poli­tique, de la théo­rie des consti­tu­tions poli­tiques modernes et de la pré­ten­tion à rompre avec une nature et des héri­tages. Dans le temps pré­sent, la table rase sous-tend l’i­déo­lo­gie immi­gra­tion­niste puisque rien, dans cette concep­tion, n’empêche de voir des indi­vi­dus allo­gènes s’agréger libre­ment et de plein droit au contrat social, per­pé­tuel­le­ment ouvert” sur un ave­nir à construire ensemble par accord mutuel. »

Lio­nel Rondouin
Ce que nous sommes. Aux sources de l’identité euro­péenne, Phi­lippe Conrad dir., édi­tion Ins­ti­tut Iliade / Pierre-Guillaume de Roux, 2018

Si le destin de nos peuples se poursuit hors des Évangiles…

« Si le des­tin de nos peuples se pour­suit hors des Évan­giles vers des étoiles nou­velles ou plus anciennes encore, ni le Diable ni Dieu ne nous emporte. Devant l’immense pers­pec­tive décou­verte, la foi de notre ave­nir en ce monde nous entraîne, et les croix qui par­sèment nos pays nous accom­pagnent sur la route nou­velle. L’un des impé­ra­tifs adres­sés à notre siècle est de sor­tir du char­nier des idéo­lo­gies pas­sées. Nous n’en sor­ti­rons par le haut qu’en retrou­vant un hori­zon spi­ri­tuel, dont les idéo­lo­gies furent un pro­duit de substitution. »

Thi­baud Cassel
Le Chant des alouettes, édi­tion Ins­ti­tut Iliade / Pierre-Guillaume de Roux, 2017

La vie éternelle, l’éternel retour de la vie…

« Ce n’est que par les mys­tères dio­ny­siens, par la psy­cho­lo­gie de l’état dio­ny­sien que s’exprime la réa­li­té fon­da­men­tale de l’instinct hel­lé­nique — sa volon­té de vie”. Qu’est-ce que l’Hel­lène se garan­tis­sait par ces mys­tères ? La vie éter­nelle, l’éternel retour de la vie ; l’avenir pro­mis et sanc­ti­fié dans le pas­sé ; l’affirmation triom­phante de la vie au-des­sus de la mort et du chan­ge­ment ; la vie véri­table comme pro­lon­ge­ment col­lec­tif par la pro­créa­tion, par les mys­tères de la sexua­li­té. C’est pour­quoi le sym­bole sexuel était pour les Grecs le sym­bole véné­rable par excel­lence, le véri­table sens pro­fond dans toute la pié­té antique. Toutes les par­ti­cu­la­ri­tés de l’acte de la géné­ra­tion, de la gros­sesse, de la nais­sance éveillent les sen­ti­ments les plus éle­vés et les plus solen­nels. Dans la science des mys­tères la dou­leur est sanc­ti­fiée : le tra­vail d’enfantement” ren­dant la dou­leur sacrée, — tout ce qui est deve­nir et crois­sance, tout ce qui garan­tit l’avenir néces­site la dou­leur… Pour qu’il y ait la joie éter­nelle de la créa­tion, pour que la volon­té de vie s’affirme éter­nel­le­ment par elle-même il faut aus­si qu’il y ait les dou­leurs de l’enfantement”… Le mot Dio­ny­sos signi­fie tout cela : je ne connais pas de sym­bo­lisme plus éle­vé que ce sym­bo­lisme grec, celui des fêtes dio­ny­siennes. Par lui le plus pro­fond ins­tinct de la vie, celui de la vie à venir, de la vie éter­nelle est tra­duit d’une façon reli­gieuse, — la voie même de la vie, la pro­créa­tion, comme la voie sacrée… »

Frie­drich Nietzsche
Cré­pus­cule des idoles ou Com­ment on phi­lo­sophe avec un mar­teau (Göt­zen-Däm­me­rung oder wie man mit dem Ham­mer phi­lo­so­phiert), 1888, trad. Patrick Wot­ling, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2005

Éviter que nos enfants aient un jour les dents gâtées par les raisins verts de l’oubli…

« C’est la der­nière res­pon­sa­bi­li­té qui nous incombe : évi­ter que nos enfants aient un jour les dents gâtées par les rai­sins verts de l’oubli. Écrire et racon­ter, inlas­sa­ble­ment, non pour juger mais pour expli­quer. Ouvrir la porte à ceux qui cherchent une trace du pas­sé et qui refusent le silence, repi­quer chaque matin le riz de nos sou­ve­nirs. »

Hélie Denoix de Saint Marc
Les sen­ti­nelles du soir, édi­tions les arènes, 1999

La collectivité a ses racines dans le passé…

« […] La col­lec­ti­vi­té a ses racines dans le pas­sé. Elle consti­tue l’unique organe de conser­va­tion pour les tré­sors spi­ri­tuels amas­sés par les morts, l’unique organe de trans­mis­sion par l’intermédiaire duquel les morts puissent par­ler aux vivants. Et l’unique chose ter­restre qui ait un lien direct avec la des­ti­née éter­nelle de l’homme, c’est le rayon­ne­ment de ceux qui ont su prendre une conscience com­plète de cette des­ti­née, trans­mis de géné­ra­tion en génération. »

Simone Weil
L’enracinement, 1943, édi­tions Gal­li­mard, 1949

Dès le début de son action…

« Dès le début de son action, Pearse avait com­pris que les hommes qui veulent retrou­ver leurs racines doivent d’abord hono­rer ceux qui les ont pré­cé­dés sur cette voie magni­fique et ingrate du retour vers soi-même. »

Jean Mabire
Patrick Pearse, une vie pour l’Irlande, édi­tions Terre et Peuple, 1998

Parmi d’autres, l’histoire de la Russie d’après 1917, continuée jusqu’en 1991…

« Par­mi d’autres, l’histoire de la Rus­sie d’après 1917, conti­nuée jusqu’en 1991, montre avec une force par­ti­cu­lière que les défaites sont rare­ment irré­mé­diables et que les vic­toires sont tou­jours momen­ta­nées. Sur un plan supé­rieur, spi­ri­tuel et non poli­tique, les défaites sont en par­tie effa­cées lorsque les vain­cus se sont mon­trés héroïques. Il se trou­ve­ra un enfant pour recueillir la leçon morale des sui­ci­dés de Numance, s’émerveiller au sou­ve­nir de Julien, de William Wal­lace, des Chouans et des Ven­déens, des fidèles Confé­dé­rés, des gardes blancs de Deni­kine, Kolt­chak et Wran­gel, des réprou­vés du Bal­ti­kum, et en faire autant de modèles pour se déter­mi­ner et se conduire fer­me­ment. Vic­toire, défaite, tout est balayé par le temps. Ce qui sub­siste, comme dans Plu­tarque, ce sont les leçons de main­tien don­nées à la pos­té­ri­té par cer­tains hommes face à l’adversité.
L’interprétation des défaites est dépen­dante de la culture et des repré­sen­ta­tions”. L’esprit tra­gique, pré­sent dans toute la lit­té­ra­ture épique euro­péenne depuis Homère, exa­mine les échecs en pro­por­tion de leur héroïsme, au point de voir en eux un pré­texte à l’éternisation des héros.
Cette idée rap­pelle que la vision que l’on se fait du pas­sé déter­mine l’avenir. Il n’y a pas de futur pour qui ne sait d’où il vient, pour qui n’a pas la mémoire de ce qui l’a fait ce qu’il est. »

Domi­nique Venner
His­toire et tra­di­tion des Euro­péens, Édi­tions du Rocher, coll. His­toire, 2002

Puisque nous ne pouvons pas tromper toute la race humaine en permanence…

« Puisque nous ne pou­vons pas trom­per toute la race humaine en per­ma­nence, il est très impor­tant de cou­per chaque géné­ra­tion des autres ; en effet, quand l’érudition éta­blit un com­merce libre entre les âges, on risque tou­jours que les erreurs carac­té­ris­tiques d’une époque soient cor­ri­gées par les véri­tés carac­té­ris­tiques d’une autre. Mais grâce à notre Père et au Point de Vue His­to­rique, les grands éru­dits d’aujourd’hui sont aus­si peu nour­ris par le pas­sé que le plus igno­rant des méca­ni­ciens qui s’imagine que l’histoire, c’est de la blague”. »

Clive Staples Lewis
Tac­tique du diable (Screw­tape Let­ters), n°27, 1941

L’allusion de la fin de cita­tion ren­voie à une décla­ra­tion de l’industriel amé­ri­cain Hen­ry Ford : « His­to­ry is more or less bunk. It’s tra­di­tion. We don’t want tra­di­tion. We want to live in present, and the only his­to­ry that is worth a thinker’s damn is the theo­ry thant we make today » (entre­tien avec Charles N. Whee­ler, Chi­ca­go Tri­bune, 25 mai 1916).

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