« Le militant révolutionnaire est aujourd’hui celui qui choisit l’organisation, la discipline, la légalité, le travail. »
Jean Mabire
La torche et le glaive, éditions Libres opinions, 1994
Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne
« Le militant révolutionnaire est aujourd’hui celui qui choisit l’organisation, la discipline, la légalité, le travail. »
Jean Mabire
La torche et le glaive, éditions Libres opinions, 1994
« Au milieu d’un monde à la dérive, nous sommes seuls. Nous sommes tragiquement seuls. Nous n’avons rien à voir avec toutes les formules commodes qui permettent toujours d’entrer dans une des chapelles bien étiquetées de l’échiquier politique. Nous naviguons sur une mer inconnue et personne ne peut comprendre vers quels continents nous cinglons. Nous ne sommes à l’aise nulle part. Mais si chaque parti nous est étranger, chaque militant reste notre frère. Un véritable activiste refuse toutes les formations de l’heure mais il accepte tous les hommes de courage. Et c’est pourquoi nous sommes joyeusement seuls.
C’est justement parce que nous refusons toutes les compromissions et toutes les manœuvres que nous serons le plus pur métal de l’alliage de demain. »
Jean Mabire
La torche et le glaive, éditions Libres opinions, 1994
« À quoi sert le militantisme ? Rarement à faire avancer la cause que l’on défend, mais avant tout à se former soi-même. À se doter d’un caractère. À se structurer, physiquement et mentalement. Le militantisme est une école. Le militantisme est un don de soi. Mais il peut aussi être une aliénation. Il aliène chaque fois qu’il empêche de penser par soi-même. […] Il permet d’acquérir une armure, mais peut faire oublier que la cuirasse n’est pas le corps. Il y a une énorme différence entre un esprit engagé et un esprit partisan. Même au service de la meilleure des causes, un esprit partisan n’est jamais un esprit libre. L’important est de toujours s’engager à temps complet, avec désintéressement. La priorité, c’est toujours l’au-delà de soi. »
Alain de Benoist
ID magazine, n°9, printemps 2007
« Écrire doit être un jeu dangereux. C’est la seule noblesse de l’écrivain, sa seule manière de participer aux luttes de la vie. L’écrivain politique ne peut se séparer du militant politique. Le penseur ne peut abandonner le guerrier.
Un certain nombre d’hommes de ce pays ont sauvé et l’honneur des lettres et l’honneur des armes. Ils ne furent pas tous du même camp lors de notre dernière guerre civile européenne mais ils sont nos frères et mes exemples. Je pense à Saint-Exupéry, abattu au cours d’une mission aérienne ; je pense à Robert Brasillach, fusillé à Montrouge ; je pense à Drieu La Rochelle, acculé au suicide dans sa cachette parisienne ; je pense à Jean Prévost, exécuté dans le maquis du Vercors.
Ceux-là n’ont pas triché. Ils n’ont pas abandonné les jeunes gens impatients et généreux qui leur avaient demandé des raisons de vivre et de mourir et qu’ils avaient engagés sur la voie étroite, rocailleuse et vertigineuse, de l’honneur et de la fidélité. »
Jean Mabire
La torche et le glaive, éditions Libres opinions, 1994 (texte paru initialement dans Europe Action N°30, juin 1965)
« Exister, c’est combattre ce qui me nie. Être rebelle, ce n’est pas collectionner des livres impies, rêver de complots fantasmagoriques ou de maquis dans les Cévennes. C’est être à soi-même sa propre norme. S’en tenir à soi quoi qu’il en coûte. Veiller à ne jamais guérir de sa jeunesse. Préférer se mettre tout le monde à dos que se mettre à plat ventre. Pratiquer aussi en corsaire et sans vergogne le droit de prise. Piller dans l’époque tout ce que l’on peut convertir à sa norme, sans s’arrêter sur les apparences. Dans les revers, ne jamais se poser la question de l’inutilité d’un combat perdu. »
Dominique Venner
Le cœur rebelle, Les Belles Lettres, 1994, réédition Pierre-Guillaume de Roux, 2014
« Nous perdrons si nous nous obstinons à ne pas comprendre où est le champ de bataille : dans le monde entier et dans le cœur de chaque homme. »
Jean Mabire
La torche et le glaive, éditions Libres opinions, 1994
« Quand on représente une cause (presque) perdue, il faut sonner de la trompette, sauter sur son cheval et tenter la dernière sortie, faute de quoi l’on meurt de vieillesse triste au fond de la forteresse oubliée que personne n’assiège plus parce que la vie s’en est allée. »
Jean Raspail
exergue au site jean-raspail.net, 2014