« Tout autour de lui, dans l’immensité et le désordre, s’étendait le pays pour lequel il souffrait. Il allait lui donner sa vie. Mais ce grand pays, qu’il était prêt à contester au point de se détruire lui-même, ferait-il seulement attention à sa mort ? Il n’en savait rien ; et tant pis. Il mourait sur un champ de bataille sans gloire, un champ de bataille où ne pouvait s’accomplir aucun fait d’armes : le lieu d’un combat spirituel. »
Yukio Mishima
Patriotisme, 1961, in La mort en été, trad. Geoffrey W. Sargent puis Dominique Aury, éditions Gallimard 1983, coll. Folio, 1988