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Citations sur le feu
Jaillisse l’étincelle et rougisse la cendre !
« Jaillisse l’étincelle
Et rougisse la cendre !
Nous irons à nos anciens dieux. »
Johann Wolfgang von Goethe, cité par Pierre Vial
Les fêtes païennes des quatre saisons, dir. Pierre Vial, Les Éditions de la Forêt, 2ème édition, mars 2017
Ouessant, un jour, prendrait sa revanche…
« Ouessant, un jour, prendrait sa revanche et de nouveaux Vénètes vaincraient César, les souffles leur étant cette fois favorables. Et le feu père, le tantad rituel brasillerait à l’orée des bois appelant les ploucs moqués, les fils de rien, les enfants de nulle part à retrouver l’honneur de vivre en ramassant des armes. »
Xavier Grall
La Fête de nuit, Éditions Kelenn, 1972, rééd. Terre De Brume, 2010
La vie est une flamme…
« Quand la flamme ne brûle plus, elle cesse aussi d’éclairer. La vie est une flamme. »
Alain de Benoist
L’exil intérieur. Carnets intimes, Krisis / éditions La Nouvelle Librairie, 2022
Le sans-couronne redeviendra roi…
« Tout ce qui est or ne brille pas,
Ne sont pas perdus tous ceux qui vagabondent ;
Ce qui est vieux mais fort ne se flétrit pas,
Le gel n’atteint pas les racines profondes.
Des cendres, un feu sera attisé,
Une lueur des ombres surgira ;
Reforgée sera l’épée qui fut brisée :
Le sans-couronne redeviendra roi. »
John Ronald Reuel Tolkien
La Fraternité de l’Anneau (1954), trad. Daniel Lauzon, Christian Bourgois éditeur, 2014, Livre I, chap. 10.
Surtout ne pas jeter de l’huile sur le feu…
« Surtout ne pas “jeter de l’huile sur le feu”. Ne pas “mettre le feu aux poudres”. Donc il y a un feu. Donc il y a des poudres. »
Laurent Obertone
La France Orange mécanique, éditions Ring, coll. Documents, 2013
À cinq heures, le feu prend à l’église…
« À partir de trois heures, l’artillerie lourde allemande bombarde Rembercourt. À cinq heures, le feu prend à l’église. Le rouge de l’incendie se fait plus ardent à mesure que les ténèbres augmentent. À la nuit noire, l’église est un immense brasier. Les poutres de la charpente dessinent la toiture en traits de feu appuyés et en hachures incandescentes. Le clocher n’est plus qu’une braise énorme au cœur de laquelle on aperçoit, toutes noires, les cloches mortes.
La charpente ne s’effondre pas d’un seul coup, mais par larges morceaux. On voit les poutres s’infléchir, céder peu à peu, rester suspendues quelques instants au-dessus de la fournaise, puis y dégringoler avec un bruit étouffé. Et chaque fois jaillit, très haut, une gerbe d’étincelles claires dont le rougeoiement, comme un écho, flotte longtemps sur le ciel sombre. Je suis resté des heures les yeux attachés à cet incendie, le cœur serré, douloureux. Mes hommes, endormis sur la terre, jalonnaient de leurs corps inertes la ligne des tranchées. Et je ne pouvais me décider à m’étendre et à dormir, comme eux. »
Maurice Genevoix
Ceux de 14, 1949, éditions Flammarion, 2013
Dans les Andes, on ne compte pas quatre éléments…
« Dans les Andes, on ne compte pas quatre éléments, mais cinq : l’air diaphane, l’eau insondable des lacs, le feu des volcans, la terre qui tremble, et le silence. Un silence de sépulcre, d’ordre divin, que seule trouble la voix des esprits en soulevant des trombes de poussière qui emportent l’âme des humains : le vent. L’homme écoute le vent, dans les Andes, comme la voix de son créateur. Confondu dans sa petitesse, relégué à l’état d’épisode, conscient de son impuissance, il s’est cherché des alliés dans l’au-delà. Soleil, lune, lacs, montagnes, cascades, rivières, rocs et vents, glaciers, et toutes les forces de la nature, tout est déifié. »
Jean Raspail
Pêcheur de lunes. Qui se souvient des hommes…, éditions Robert Laffont, 1990
Un dieu qui sache danser…
« Ce qui peut nous sauver, c’est quelque chose comme l’esprit d’une “beauté” qui s’épanche dans notre sang, vivifie notre vie, redonne de l’élan à notre être.
Serons-nous capables d’assumer un jour que c’est de quelque chose de tel qu’il s’agit ?
Serons-nous capables de comprendre que seul un tel dieu peut être celui que nous recherchions ?
Un dieu qui, comme celui de Nietzsche, sache danser.
Un dieu dont la marque du beau, de l’inouï, soit gravée au feu sur son cœur ivre et joyeux. »
Javier Portella
Les esclaves heureux de la liberté, éditions David Reinharc, 2012
Son Dieu portait un glaive à la ceinture…
« Son Dieu portait un glaive à la ceinture, et son Christ aussi devait porter un glaive de clarté, quand avec lui il marchait au combat. En cette heure, il voyait le tranchant de l’arme blanche voler contre l’allié félon. On en voyait le feu ardre dans ses yeux. »
Walter Flex
Le pèlerin entre deux mondes (Der Wanderer zwischen beiden Welten), 1916, trad. Philippe Marcq, éditions ACE, 2020
Car elle aimait la flamme…
Le feu me tient compagnie…
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