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Citations sur la victoire

Parmi d’autres, l’histoire de la Russie d’après 1917, continuée jusqu’en 1991…

« Par­mi d’autres, l’histoire de la Rus­sie d’après 1917, conti­nuée jusqu’en 1991, montre avec une force par­ti­cu­lière que les défaites sont rare­ment irré­mé­diables et que les vic­toires sont tou­jours momen­ta­nées. Sur un plan supé­rieur, spi­ri­tuel et non poli­tique, les défaites sont en par­tie effa­cées lorsque les vain­cus se sont mon­trés héroïques. Il se trou­ve­ra un enfant pour recueillir la leçon morale des sui­ci­dés de Numance, s’émerveiller au sou­ve­nir de Julien, de William Wal­lace, des Chouans et des Ven­déens, des fidèles Confé­dé­rés, des gardes blancs de Deni­kine, Kolt­chak et Wran­gel, des réprou­vés du Bal­ti­kum, et en faire autant de modèles pour se déter­mi­ner et se conduire fer­me­ment. Vic­toire, défaite, tout est balayé par le temps. Ce qui sub­siste, comme dans Plu­tarque, ce sont les leçons de main­tien don­nées à la pos­té­ri­té par cer­tains hommes face à l’adversité.
L’interprétation des défaites est dépen­dante de la culture et des repré­sen­ta­tions”. L’esprit tra­gique, pré­sent dans toute la lit­té­ra­ture épique euro­péenne depuis Homère, exa­mine les échecs en pro­por­tion de leur héroïsme, au point de voir en eux un pré­texte à l’éternisation des héros.
Cette idée rap­pelle que la vision que l’on se fait du pas­sé déter­mine l’avenir. Il n’y a pas de futur pour qui ne sait d’où il vient, pour qui n’a pas la mémoire de ce qui l’a fait ce qu’il est. »

Domi­nique Venner
His­toire et tra­di­tion des Euro­péens, Édi­tions du Rocher, coll. His­toire, 2002

Il est certain qu’aujourd’hui encore…

« Il est cer­tain qu’aujourd’hui encore, et pré­ci­sé­ment en Ita­lie, les rites par les­quels une com­mu­nau­té guer­rière déclare « pré­sents » les cama­rades morts au champ d’honneur, ont retrou­vé une force sin­gu­lière. Qui part de l’idée que tout ce qu’un pro­ces­sus d’involution a, de nos jours, doté d’un carac­tère allé­go­rique et au maxi­mum éthique, avait à l’origine une valeur de réa­li­té (et tout rite était action et non simple céré­mo­nie) doit pen­ser que les rites guer­riers actuels peuvent être matière à médi­ta­tion et à rap­pro­cher du mys­tère conte­nu dans l’enseignement dont nous avons par­lé : l’idée de héros qui ne sont pas vrai­ment morts, comme celle de vain­queurs qui, à l’image du César romain, res­tent « vain­queurs per­pé­tuels » au centre d’une lignée. »

Julius Evo­la
Méta­phy­sique de la Guerre (Dio­ra­ma Filo­so­fi­co, 1935), in Cahiers de l’Unicorne 7, trad. H.J. Max­well, Arche édi­tions, 1980

Être homme, c’est précisément être responsable…

« Être homme, c’est pré­ci­sé­ment être res­pon­sable. C’est connaître la honte en face d’une misère qui ne sem­blait pas dépendre de soi. C’est être fier d’une vic­toire que les cama­rades ont rem­por­tée. C’est sen­tir, en posant sa pierre, que l’on contri­bue à bâtir le monde. »

Antoine de Saint-Exupéry
Terre des hommes, Le Livre de Poche, 1939, p. 59

Qu’est-ce que la liberté ? C’est avoir la volonté de répondre de soi…

« Car, qu’est-ce que la liber­té ? C’est avoir la volon­té de répondre de soi. C’est main­te­nir les dis­tances qui nous séparent. C’est être indif­fé­rent aux cha­grins, aux dure­tés, aux pri­va­tions, à la vie même. C’est être prêt à sacri­fier les hommes à sa cause, sans faire excep­tion de soi-même. Liber­té signi­fie que les ins­tincts virils, les ins­tincts joyeux de guerre et de vic­toire, pré­do­minent sur tous les autres ins­tincts, par exemple sur ceux du « bon­heur ». L’homme deve­nu libre, com­bien plus encore l’esprit deve­nu libre, foule aux pieds cette sorte de bien-être mépri­sable dont rêvent les épi­ciers, les chré­tiens, les vaches, les femmes, les Anglais et d’autres démo­crates. L’homme libre est guer­rier. — À quoi se mesure la liber­té chez les indi­vi­dus comme chez les peuples ? À la résis­tance qu’il faut sur­mon­ter, à la peine qu’il en coûte pour arri­ver en haut. Le type le plus éle­vé de l’homme libre doit être cher­ché là, où constam­ment la plus forte résis­tance doit être vain­cue : à cinq pas de la tyran­nie, au seuil même du dan­ger de la ser­vi­tude. »

Frie­drich Nietzsche
Cré­pus­cule des idoles ou Com­ment on phi­lo­sophe avec un mar­teau (Göt­zen-Däm­me­rung oder wie man mit dem Ham­mer phi­lo­so­phiert), 1888, trad. Patrick Wot­ling, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2005

Il faut que le laurier ait de grandes feuilles…

« Il faut que le lau­rier ait de grandes feuilles vigou­reuses et fermes, d’un beau vert sombre et relui­sant. Il exprime la vic­toire enle­vée de vive force et par un brusque élan. Et tou­te­fois, cette éner­gie est gra­cieuse encore. Il y a une nymphe, une femme, jeune et char­mante, empri­son­née dans le lau­rier, sur­tout dans les lau­riers d’Athènes. »

Charles Maur­ras
Lettres des Jeux olym­piques, 1896, édi­tions Flam­ma­rion, coll. GF, 2004

Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie…

« Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie Et sans dire un seul mot te mettre à rebâ­tir, Ou perdre d’un seul coup le gain de cent par­ties Sans un geste et sans un sou­pir. […] Si tu sais médi­ter, obser­ver et connaître Sans jamais deve­nir scep­tique ou des­truc­teur, Rêver, mais sans lais­ser le rêve être ton maître, Pen­ser sans n’être qu’un pen­seur ; Si tu peux être dur sans jamais être en rage, Si tu peux être brave et jamais impru­dent, Si tu sais être bon, si tu sais être sage Sans être moral ni pédant ; Si tu peux ren­con­trer Triomphe après Défaite Et rece­voir ces deux men­teurs d’un même front, Si tu peux conser­ver ton cou­rage et ta tête Quand tous les autres les per­dront, Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Vic­toire Seront à tout jamais tes esclaves sou­mis Et, ce qui vaut bien mieux que les Rois et la Gloire, Tu seras un homme, mon fils. »

Rudyard Kipling
If, 1895, in Rewards and Fai­ries, 1910, trad. André Maurois

Toi seule es jeune, ô Cora ; toi seule es pure, ô Vierge…

« Toi seule es jeune, ô Cora ; toi seule es pure, ô Vierge ; toi seule es saine, ô Hygie ; toi seule es forte, ô Vic­toire. Les cités, tu les gardes, ô Pro­ma­chos ; tu as ce qu’il faut de Mars, ô Aréa ; la paix est ton but, ô Paci­fique. Légis­la­trice, source des consti­tu­tions justes ; Démo­cra­tie, toi dont le dogme fon­da­men­tal est que tout bien vient du peuple, et que, par­tout où il n’y a pas de peuple pour nour­rir et ins­pi­rer le génie, il n’y a rien, apprends-nous à extraire le dia­mant des foules impures. Pro­vi­dence de Jupi­ter, ouvrière divine, mère de toute indus­trie, pro­tec­trice du tra­vail, ô Erga­né, toi qui fais la noblesse du tra­vailleur civi­li­sé et le mets si fort au-des­sus du Scythe pares­seux ; sagesse, toi que Zeus enfan­ta après s’être replié sur lui-même, après avoir res­pi­ré pro­fon­dé­ment ; toi qui habites dans ton père, entiè­re­ment unie à son essence ; toi qui es sa com­pagne et sa conscience ; éner­gie de Zeus, étin­celle qui allumes et entre­tiens le feu chez les héros et les hommes de génie, fais de nous des spi­ri­tua­listes accomplis. »

Ernest Renan
Prière sur l’Acropole, 1865, in Sou­ve­nirs d’en­fance et de jeu­nesse, 1883

Toute action est objet de doute. Et cependant, tu es là pour…

« Toute action est objet de doute. Et cepen­dant, tu es là pour agir. Tu as été mis au monde pour ce com­bat. Com­bats donc, puisqu’il le faut ! Mais garde les mains blanches. Gagne, mais sois indif­fé­rent à la vic­toire. Agis, mais sans t’arracher aux fruits de l’action. Plon­gé dans ce bruit et cette fureur, mais avec une part de toi hors de ce monde, dans la séré­ni­té. Agis, déta­ché de l’action, en chef de guerre et roi de paix. »

Louis Pau­wels
Com­ment devient-on ce que l’on est ?, édi­tions Stock, 1978

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