« Aussi vais-je écouter Kandall lorsque le soir il réunit les enfants dans son wagon et leur raconte des histoires. Invente-t-il ? A‑t-il vécu tout cela ? Les peuplades qu’il ressuscite pour les regarder mourir ont-elles jamais existé ? Qu’importe. Les enfants l’écoutent avec des yeux immenses car Kandall sait transformer la mort en un commencement et ses récits vont bien au-delà de la tristesse. J’imagine qu’il nous racontera un jour, peut-être demain, comment est mort le peuple du train qui voulait mourir seul…»
Jean Raspail
Septentrion, éditions Robert Laffont, 1979, réed. 2007