« Ce qui constitue une république, c’est la destruction totale de ce qui lui est opposé. »
Louis Antoine de Saint-Just
discours à l’Assemblée législative, 1793
Un projet de l'Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne
« Ce qui constitue une république, c’est la destruction totale de ce qui lui est opposé. »
Louis Antoine de Saint-Just
discours à l’Assemblée législative, 1793
« [C]’est l’État français qui, par sa politique, ses lois, ses tribunaux, a organisé le « grand remplacement » des populations, nous imposant la préférence immigrée et islamique avec 8 millions d’Arabo-musulmans (en attendant les autres) porteurs d’une autre histoire, d’une autre civilisation et d’un autre avenir (la charia) […] L’État a toujours été l’acteur acharné du déracinement des Français et de leur transformation en Hexagonaux interchangeables. Il a toujours été l’acteur des ruptures dans la tradition nationale. Voyez la fête du 14 juillet : elle célèbre une répugnante émeute et non un souvenir grandiose d’unité. Voyez le ridicule emblème de la République française : une Marianne de plâtre coiffée d’un bonnet révolutionnaire. Voyez les affreux logos qui ont été imposés pour remplacer les armoiries des régions traditionnelles. Souvenez-vous qu’en 1962, l’État a utilisé toute sa force contre les Français d’Algérie abandonnés à leur malheur. »
Dominique Venner
« Lettre sur l’identité à mes amis souverainistes », www.dominiquevenner.fr, 26 juin 2012
« Jamais peut-être dans l’Histoire on n’aura vu un peuple en démocratie fournir autant de résistance que le nôtre aux principes de dissolution que ses institutions lui apportaient. »
Jacques Bainville
Histoire de deux peuples continuée jusqu’à Hitler, 1935
« N’en déplaisent aux républicains laïcs et aux curés de l’œcuménisme, il n’est pas juste (…) de placer toutes les religions sur le même plan. L’islam est une religion étrangère. Le christianisme est une part de l’histoire de l’Europe depuis plus de quinze siècles. Sans oublier que le christianisme a repris une partie de l’héritage et de la géographie sacrée des anciennes religions européennes. »
Jean-Yves Le Gallou
Pour la préférence de civilisation, allocution au troisième colloque de l’Institut Iliade, Paris, Maison de la Chimie, 9 avril 2016
« Lorsqu’on réclame l’attachement de tous aux valeurs de la République, il faut comprendre que l’on propose en vérité des valeurs sans République, ou une République sans chose commune, puisqu’une chose commune comporte appartenance, éducation commune, loyauté et dévouement à la chose commune, toutes choses pour lesquelles on n’entend plus être liés. Ainsi, lorsqu’on nous demande d’adhérer aux valeurs de la République, on ne nous demande rien. »
Pierre Manent
Situation de la France, éditions Desclée De Brouwer, 2015
« La paix civile, c’est bien connu, c’est quand chacun dort chez soi. Le meilleur allié du bonnet phrygien, c’est le bonnet de nuit. »
Sylvain Tesson
Petit traité sur l’immensité du monde, éditions des Équateurs, 2005
« Ceux qui avaient interprété la démocratie individualiste issue des Lumières comme une décadence, semblent souvent justifiés aujourd’hui. Elle est bel et bien entrée elle-même en décadence par rapport à ses propres valeurs et à ses ambitions. Son système de sociabilité qui n’a jamais bien fonctionné en Europe est en plein dérapage, surtout en France, lieu de sa fondation. La république contractuelle une et indivisible implose sous nos yeux. Dans sa lucidité, Raymond Aron, pourtant libéral convaincu, l’avait pressenti au terme de ses Mémoires (Julliard, 1983) : « Sans adopter l’interprétation spenglérienne selon laquelle la civilisation urbaine, utilitaire, démocratique marque en tant que telle une phase de décadence des cultures, il est légitime de se demander, […] si l’épanouissement des libertés, le pluralisme des convictions, l’hédonisme individualiste ne mettent pas en péril la cohérence des sociétés et leur capacité d’action. »
De cette nocivité, la plus grande partie du monde européen était convaincue avant 1914. Mais ce qui donnait de la force au rejet de l’idéologie des Lumières et de 1789, c’est que ce monde européen des monarchies et de l’ancien ordre féodal rénové était aussi le plus efficace, le plus moderne et le plus compétitif sur le terrain économique, social et culturel. Ce fait oublié, il convient de le rappeler. D’abord parce que c’est une réalité historique et à ce titre méritant d’être connue. Ensuite, parce que cette réalité permet de prendre du champ par rapport à l’illusion d’optique que les victoires répétées des États-Unis ont imposé depuis la fin du XXe siècle. Illusion qui fait prendre le phénomène particulier et contingent de la société américaine pour une nécessité universelle. Cette séduisante chimère s’est installée d’autant plus aisément que dans nos sociétés les esprits ont été formés depuis longtemps par l’imprégnation inconsciente de la vulgate marxiste à une interprétation déterministe et finaliste de l’histoire où le succès momentané vaut preuve. »
Dominique Venner
Le Siècle de 1914 : Utopies, guerres et révolutions en Europe au XXe siècle, éditions Pygmalion, coll. Histoire, 2006