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Citations sur la frontière

Il n’y a pas d’identité sans altérité…

« L’expression de la fron­tière est une ques­tion tra­vaillée par nombre de peintres euro­péens depuis le XVe siècle. Pour­quoi ? Tout sim­ple­ment parce que la repré­sen­ta­tion de l’espace, et de l’expérience de l’espace, condi­tionne dans nos cultures toutes les figures dyna­miques du soi et du non-soi, du l’identité et de l’altérité. Il n’y a pas d’identité sans alté­ri­té, et cette dua­li­té est la condi­tion même d’une repré­sen­ta­tion. Une fron­tière, en son essence, n’est pas la marque d’une exclu­sion mais celle d’une rela­tion, d’un lien entre un ici et un ailleurs. »

Jean-Fran­çois Gautier
Les fron­tières : un besoin vital face à la méta­phy­sique de l’illimité, 6e col­loque annuel de l’Ins­ti­tut Iliade, 6 avril 2019

L’émergence d’une culture…

« L’émergence d’une culture est tou­jours inti­me­ment liée à un ter­ri­toire, ce qui implique la notion de fron­tière, de limite : toute culture est le pro­duit de l’histoire d’un peuple don­né, c’est-à-dire d’un groupe humain par­ti­cu­lier sur un espace géo­gra­phique déli­mi­tée. Fron­tières et limites ne doivent pas être per­çues comme des car­cans qui nous enferment, mais comme les condi­tions d’existence des cultures humaines dans leur diver­si­té. »

Hen­ri Levavasseur
« Nature, culture, géné­tique : une anthro­po­lo­gie réa­liste pour une éco­lo­gie à l’en­droit », Livr’ar­bitres, hors-série « La nature comme socle – Actes du 7e col­loque annuel de l’Institut Iliade – Pour une éco­lo­gie à l’endroit », automne 2020

L’écologie est une invitation à la cohérence…

« L’écologie est une invi­ta­tion à la cohé­rence. Il est invrai­sem­blable que cer­tains éco­lo­gistes défendent la PMA géné­ra­li­sée tout en s’opposant fer­me­ment aux OGM. Ou pro­clament le droit à la pré­ser­va­tion des peuples autoch­tones d’Amazonie tout en prô­nant l’ouverture totale des fron­tières pour les peuples occi­den­taux. Le no-bor­de­risme, tout comme la sur­en­chère socié­tale, sont incom­pa­tibles avec une éco­lo­gie authentique. »

Eugé­nie Bastié
« Pour un sou­ve­rai­nisme vert », Front Popu­laire n°1, été 2020

Je suis un partisan des frontières…

« Je suis un par­ti­san des fron­tières, à condi­tion de pou­voir les fran­chir sans tra­cas­se­ries inutiles. Mais j’ai­me­rais qu’on fasse pas­ser chaque voya­geur devant un détec­teur qui refou­le­rait impi­toya­ble­ment les imbé­ciles et les vul­gaires, le petit nombre étant seul admis à jouir des dif­fé­rences et s’en abreu­ver. J’ap­pelle de tous mes vœux la mul­ti­pli­ca­tion à l’in­fi­ni des fron­tières, à l’a­bri des­quelles les si pré­cieuses dif­fé­rences pour­raient ces­ser de dis­pa­raître et même, se culti­ve­raient jalou­se­ment jus­qu’à une nou­velle floraison. »

Jean Ras­pail
La hache des steppes, édi­tions Robert Laf­font, 1974

On les appelait voyageurs…

« On les appe­lait voya­geurs, ou enga­gés du grand por­tage. Par les fleuves, les lacs, les rivières qui for­maient une trame natu­relle dans l’im­men­si­té nord-amé­ri­caine, au XVIIe et XVIIIe siècles, convoyant à bord de leurs canots des explo­ra­teurs et des mis­sion­naires, des mar­chands ou des offi­ciers du roi, des sol­dats en tri­corne gris des com­pa­gnies franches de la Marine, des pel­le­te­ries, des armes, des outils, renou­ve­lant jour après jour, les mains cro­chées sur l’a­vi­ron, des exploits exté­nuants, ils don­nèrent à la France un empire qui aurait pu la conte­nir sept fois. À cha­cun de leurs voyages, ils en repous­saient encore les fron­tières, vers le nord-ouest, vers l’ouest, vers le sud. »

Jean Ras­pail
En canot sur les che­mins d’eau du roi. Une aven­ture en Amé­rique, édi­tions Albin Michel, 2005

Je fis un geste de la main, en adieu…

« Je fis un geste de la main, en adieu. La femme qui me regar­dait bais­sa aus­si­tôt la tête. Me vint alors la convic­tion que dix mille années nous sépa­raient, à laquelle s’en ajou­ta une autre : cette convic­tion était par­ta­gée. Ces mal­heu­reux aus­si le savaient, écra­sés par cet éloi­gne­ment sidé­ral. La dis­tance entre la barque et le navire aug­men­tait rapi­de­ment, jus­qu’à ce qu’elle ne fût à nou­veau qu’un point sem­blable à celui que nous avions vu s’a­van­cer à peine dix minutes aupa­ra­vant, et qui dis­pa­rut bien­tôt. Sur l’autre rive d’un fos­sé de cent siècles, les Ala­ka­lufs nomades s’en­fuyaient encore plus loin dans le pas­sé. »

Jean Ras­pail
Adiós, Tier­ra del Fue­go, édi­tions Albin Michel, 2001

Votre royaume est double Monseigneur…

« Votre royaume est double Mon­sei­gneur. Il y a le royaume visible, un peuple et un ter­ri­toire. Vous n’en êtes plus le roi, vous n’en êtes pas le roi, vous n’en serez sans doute plus jamais le roi. Et il y a le royaume invi­sible, celui qui n’a ni terres ni fron­tières, ce qui est un élan de l’âme. Celui-là est le fon­de­ment de l’autre et c’est pour le moment le seul qui vous reste. Ne le ris­quez pas dans la cohue et la confu­sion. Empor­tez-le avec vous en exil. »

Jean Ras­pail
Le Roi au-delà de la mer, édi­tions Albin Michel, 2000

Un nouveau dogme s’institue : tout doit fluctuer…

« Un nou­veau dogme s’institue : tout doit fluc­tuer, se mêler sans répit, sans entraves, donc sans fron­tières. Dieu est mou­ve­ment. Cir­cu­ler est bon. Demeu­rer est mal. Plus rien ne doit se pré­tendre de quelque part puisque tout peut être de par­tout. Qui s’opposera intel­lec­tuel­le­ment à la reli­gion du flux est un chien. »

Syl­vain Tesson
Que ferons-nous de cette épreuve ?, entre­tien au Figa­ro, par Vincent Tre­mo­let de Vil­lers, 20 mars 2020

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