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Maistre compare l’édification de la tour de Babel à la rédaction de la Constitution…

« Dans De la sou­ve­rai­ne­té du peuple, Maistre com­pare l’édification de la tour de Babel à la rédac­tion de la Consti­tu­tion par les révo­lu­tion­naires fran­çais ; dans les deux cas c’est la même illu­sion, celle de croire que les hommes puissent construire quelque chose d’eux-mêmes, sans Dieu. »

Marc Froi­de­font
Joseph de Maistre. La nation contre les droits de l’homme, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue mémoire, 2023

L’école instruit mal mais elle endoctrine bien…

« En décla­rant dans son dis­cours d’investiture de mai 2022 qu’il vou­lait une école tou­jours plus inclu­sive, for­mant aux savoirs fon­da­men­taux et for­geant des esprits répu­bli­cains”, le pré­sident Macron a ven­du la mèche. Son pro­jet pour l’école est d’abord idéo­lo­gique, ce qu’il a confir­mé en nom­mant le wokiste Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation.
Mais que ces mes­sieurs se ras­surent : l’école ins­truit mal mais elle endoc­trine bien ! C’est l’Ordre du Temple Sco­laire. Et pas seule­ment en France. »

Jean-Yves Le Gallou
La socié­té de pro­pa­gande. Manuel de résis­tance au gou­lag men­tal, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Car­touches, 2022

C’est au milieu des forêts et des glaces du Nord que nos gouvernements ont pris naissance…

« C’est au milieu des forêts et des glaces du Nord que nos gou­ver­ne­ments ont pris nais­sance. C’est là qu’est né le carac­tère euro­péen ; et quelques modi­fi­ca­tions qu’il ait reçues depuis, sous les dif­fé­rents paral­lèles de l’Eu­rope, nous sommes encore tous frères, durum genus ».

Joseph de Maistre
De la sou­ve­rai­ne­té du peuple, PUF, coll. Ques­tions, 1992

Une nation dont le souverain ne lutterait pas…

« Une nation dont le sou­ve­rain ne lut­te­rait pas, ou pas assez, contre le mal, ris­que­rait fort d’entrer en déca­dence. Il s’en faut de beau­coup cepen­dant que le gou­ver­ne­ment puisse tout faire, encore faut-il que l’esprit géné­ral de la nation soit sain, faute de quoi les efforts du sou­ve­rain seraient vains. »

Marc Froi­de­font
Joseph de Maistre. La nation contre les droits de l’homme, édi­tions La Nou­velle Librai­rie, coll. Longue mémoire, 2023

Les Anglais, disait-il, ne combattaient que pour l’honneur et pour la gloire…

« Per­sonne, je demande par­don au lec­teur d’employer une expres­sion un peu vul­gaire et qui com­men­çait alors à prendre une grande vogue, per­sonne ne bla­guait mieux que lui. Son esprit vif, actif et plein d’à‑propos, ne lui fai­sait jamais défaut pour l’attaque ou pour la riposte. Je me rap­pelle même à ce sujet une réponse qu’il adres­sa à un capi­taine anglais.
Ce der­nier pré­ten­dait que les Fran­çais, ce qui au reste était assez vrai pour Sur­couf, ne se bat­taient jamais que pour de l’argent, tan­dis que les Anglais, disait-il, ne com­bat­taient que pour l’honneur et pour la gloire !
 — Eh bien ! qu’est-ce que cela prouve, lui répon­dit le Malouin, sinon une chose, que nous com­bat­tons cha­cun pour acqué­rir ce qui nous manque ? »

Ambroise Louis Garneray
Voyages, aven­tures et com­bats, Alphonse Lebègue, Impri­meur-édi­teur, 1851

Nous regrettons l’épée…

« Pour notre part, nous regret­tons l’épée ; avec l’usage de por­ter l’épée s’est en allée la vieille urba­ni­té fran­çaise ; on est tou­jours poli avec un inter­lo­cu­teur qui peut vous entrer quelques pouces de fer dans le ventre si vos manières n’ont pas l’aménité conve­nable. L’abolition du duel achè­ve­ra de nous rendre le peuple le plus gros­sier de l’univers : tous les lâches, sûrs de l’impunité, vont deve­nir inso­lents. Et puis c’était réel­le­ment pour un jeune homme de cœur une amie sûre et fidèle qu’une épée de bon acier bien trem­pé et bien franc. L’homme gagnait à ce com­merce intime avec le métal ; il en pre­nait les qua­li­tés rigides, la loyau­té invio­lable, le vif éclat, la net­te­té inci­sive, et cette union tacite était si bien com­prise, que le plus grand éloge que l’on pût don­ner à quelqu’un, c’était de dire qu’il était brave comme son épée. Mais nous sommes dans une époque peu che­va­le­resque, et la pro­saïque savate doit rem­pla­cer la jolie épée fran­çaise, ce bijou aigu, cet éclair d’acier qui du moins brillait dans la nuit avant d’arriver à la poi­trine d’un homme. »

Théo­phile Gautier
Le Maître de chaus­son, in La Peau de tigre, Michel Lévy frères, 1866

Notre patriotisme n’a rien d’idéaliste, de philosophique…

« Nous, Lor­rains, nous ne sommes pas Français, parce que la France est la fille aînée de l’Église” ni parce qu’elle a four­ni au monde la Déclaration des Droits de l’Homme”, nous n’avons pas adhéré à la Patrie comme à un esprit, comme à un ensemble de prin­cipes. En fait, nous sommes venus à la France parce que nous avions besoin d’ordre et de paix et que nous ne pou­vions pas en trou­ver ailleurs. Notre patrio­tisme n’a rien d’idéaliste, de phi­lo­so­phique ; nos pères étaient fort réalistes. Et pour­tant il est bien exact que nous ten­dions vers la France plutôt que vers l’Allemagne, parce que celle-là est une nation catho­lique, et c’est encore vrai que les conquêtes civiles de la Révolution et les gloires mili­taires de l’Empire ont gagné le cœur de notre popu­la­tion. Ain­si, notre patrio­tisme est fait de tous les éléments que les dia­lec­ti­ciens s’efforcent de main­te­nir séparés et en opposition. »

Mau­rice Barrès
La Terre et les Morts, troi­sième confé­rence, La Patrie fran­çaise, 1899

Le spectacle d’une Église, naguère surélevée au pinacle…

« Nous assis­tons en France, et depuis long­temps déjà, à un spec­tacle si extra­or­di­naire que les mal­heu­reux appe­lés à conti­nuer notre race imbé­cile n’y croi­ront pas. Cepen­dant, nous y sommes assez habi­tués, nous autres, pour avoir per­du la facul­té d’en être surpris.
C’est le spec­tacle d’une Église, naguère sur­éle­vée au pinacle des constel­la­tions et cathé­drant sur le front des séra­phins, tel­le­ment tom­bée, apla­tie, caduque, si pro­di­gieu­se­ment déchue, si invrai­sem­bla­ble­ment alié­née et aban­don­née qu’elle n’est plus capable de dis­tin­guer ceux qui la vénèrent de ceux qui la contaminent. »

Léon Bloy
Un bre­lan d’excommuniés, Albert Savine édi­teur, 1889

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