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Il n’y a pas de volonté d’assimiler des peuples à notre culture…

« Vincent Peillon, ancien ministre de l’Éducation natio­nale, esti­mait qu’il était du rôle de l’école d’ arra­cher les enfants à tous les déter­mi­nismes sociaux et cultu­rels”. Par cette décla­ra­tion il sou­hai­tait pro­mou­voir l’idée d’une socié­té post-tra­di­tion­nelle, en par­tie parce que lui, et ceux qui l’ont pré­cé­dé, n’ont pas su régler le pro­blème d’une socié­té fran­çaise qui voit coha­bi­ter une mul­ti­pli­ci­té de tra­di­tions cultu­relles et reli­gieuses (aux racines par­fois fort éloi­gnées) depuis désor­mais qua­rante ans. Le grand effa­ce­ment de notre culture tra­di­tion­nelle doit faci­li­ter l’intégration de plu­sieurs peuples à qui l’on deman­de­ra plus tard le même effort. Le vivre-ensemble” à la manière post-moderne est d’abord un vivre avec”, puis un revivre” sous une autre forme fon­ciè­re­ment dif­fé­rente de celle qui fut aupa­ra­vant ; il n’y a pas de volon­té d’assimiler des peuples à notre culture mais bien plu­tôt le pro­jet de tous nous assi­mi­ler, à marche for­cée, à une vision du monde par­tiel­le­ment incon­nue fon­dée sur une uto­pie concep­tuelle dont on ne peut mesu­rer les consé­quences. Il faut se poser une ques­tion se situant au-delà de la pas­sion que pour­rait géné­rer un tel débat : ce pro­jet est-il réa­li­sable et, le cas échéant, est-il sou­hai­table ? Non. »

Gabriel Robin
« Les Tra­di­tions vivantes », inter­ven­tion à la 7ème jour­née de réin­for­ma­tion de Polé­mia, Paris, 18 octobre 2014

Le 21 janvier, avec le meurtre du Roi-prêtre…

« Le 21 jan­vier, avec le meurtre du Roi-prêtre, s’achève ce qu’on a appe­lé signi­fi­ca­ti­ve­ment la pas­sion de Louis XVI. Certes, c’est un répu­gnant scan­dale d’avoir pré­sen­té, comme un grand moment de notre his­toire, l’assassinat public d’un homme faible et bon. Cet écha­faud ne marque pas un som­met, il s’en faut. Il reste au moins que, par ses atten­dus et ses consé­quences, le juge­ment du roi est à la char­nière de notre his­toire contem­po­raine. Il sym­bo­lise la désa­cra­li­sa­tion de cette his­toire et la dés­in­car­na­tion du Dieu Chré­tien. Dieu, jusqu’ici, se mêlait à l’histoire par les Rois. Mais on tue son repré­sen­tant his­to­rique, il n’y a plus de roi. Il n’y a donc plus qu’une appa­rence de Dieu relé­gué dans le ciel des principes. »

Albert Camus
L’Homme révol­té, édi­tions Gal­li­mard, coll. Blanche, 1951

L’État a toujours été l’acteur acharné du déracinement des Français…

« [C]’est l’État fran­çais qui, par sa poli­tique, ses lois, ses tri­bu­naux, a orga­ni­sé le « grand rem­pla­ce­ment » des popu­la­tions, nous impo­sant la pré­fé­rence immi­grée et isla­mique avec 8 mil­lions d’Arabo-musulmans (en atten­dant les autres) por­teurs d’une autre his­toire, d’une autre civi­li­sa­tion et d’un autre ave­nir (la cha­ria) […] L’État a tou­jours été l’acteur achar­né du déra­ci­ne­ment des Fran­çais et de leur trans­for­ma­tion en Hexa­go­naux inter­chan­geables. Il a tou­jours été l’acteur des rup­tures dans la tra­di­tion natio­nale. Voyez la fête du 14 juillet : elle célèbre une répu­gnante émeute et non un sou­ve­nir gran­diose d’unité. Voyez le ridi­cule emblème de la Répu­blique fran­çaise : une Marianne de plâtre coif­fée d’un bon­net révo­lu­tion­naire. Voyez les affreux logos qui ont été impo­sés pour rem­pla­cer les armoi­ries des régions tra­di­tion­nelles. Sou­ve­nez-vous qu’en 1962, l’État a uti­li­sé toute sa force contre les Fran­çais d’Algérie aban­don­nés à leur malheur. »

Domi­nique Venner
« Lettre sur l’identité à mes amis sou­ve­rai­nistes », www.dominiquevenner.fr, 26 juin 2012

N’en déplaisent aux républicains laïcs et aux curés de l’œcuménisme…

« N’en déplaisent aux répu­bli­cains laïcs et aux curés de l’œcuménisme, il n’est pas juste (…) de pla­cer toutes les reli­gions sur le même plan. L’islam est une reli­gion étran­gère. Le chris­tia­nisme est une part de l’histoire de l’Europe depuis plus de quinze siècles. Sans oublier que le chris­tia­nisme a repris une par­tie de l’héritage et de la géo­gra­phie sacrée des anciennes reli­gions euro­péennes. »

Jean-Yves Le Gallou
Pour la pré­fé­rence de civi­li­sa­tion, allo­cu­tion au troi­sième col­loque de l’Institut Iliade, Paris, Mai­son de la Chi­mie, 9 avril 2016

Que les instituteurs se contentent donc de ce qu’il y a de plus beau…

« C’est dire par consé­quent que le plus beau métier du monde, après le métier de parent, (et d’ailleurs c’est le métier le plus appa­ren­té au métier de parent), c’est le métier de maître d’é­cole et c’est le métier de pro­fes­seur de lycée. Ou si vous pré­fé­rez c’est le métier d’ins­ti­tu­teur et c’est le métier de pro­fes­seur de l’en­sei­gne­ment secon­daire. Mais alors que les ins­ti­tu­teurs se contentent donc de ce qu’il y a de plus beau. Et qu’ils ne cherchent point à leur tour à expli­quer, à inven­ter, à exer­cer un gou­ver­ne­ment spi­ri­tuel ; et un gou­ver­ne­ment tem­po­rel des esprits. Ce serait aspi­rer à des­cendre. C’est à ce jeu pré­ci­sé­ment que les curés ont per­du la France. Il n’est peut-être pas très indi­qué que par le même jeu les ins­ti­tu­teurs la perdent à leur tour. Il faut se faire à cette idée que nous sommes un peuple libre. Si les curés s’é­taient astreints, et limi­tés, à leur minis­tère, le peuple des paroisses serait encore ser­ré autour d’eux. Tant que les ins­ti­tu­teurs ensei­gne­ront à nos enfants la règle de trois, et sur­tout la preuve par neuf, ils seront des citoyens considérés. »

Charles Péguy
L’Argent, Les Cahiers de la Quin­zaine, 1913, Édi­tions des Équa­teurs, coll. Paral­lèles, 2008

Que reste-t-il aujourd’hui de tout cela ?…

« Que reste-t-il aujourd’­hui de tout cela ? Com­ment a‑t-on fait, du peuple le plus labo­rieux de la terre, et peut-être du seul peuple labo­rieux de la terre, du seul peuple peut-être qui aimait le tra­vail pour le tra­vail, et pour l’hon­neur, et pour tra­vailler, ce peuple de sabo­teurs, com­ment a‑t-on pu en faire ce peuple qui sur un chan­tier met toute son étude à ne pas en fiche un coup. Ce sera dans l’his­toire une des plus grandes vic­toires, et sans doute la seule, de la déma­go­gie bour­geoise intel­lec­tuelle. Mais il faut avouer qu’elle compte. Cette vic­toire. »

Charles Péguy
L’Argent, Les Cahiers de la Quin­zaine, 1913, Édi­tions des Équa­teurs, coll. Paral­lèles, 2008

La citoyenneté a été vidée de sa substance…

« Le code civil, qui impo­sait que l’octroi de la natio­na­li­té fran­çaise soit subor­don­né à l’assimilation, a été vio­lé. La citoyen­ne­té a été vidée de sa sub­stance. Plus grave encore, les papiers d’identité confèrent un droit de pro­prié­té sur la terre. Les élites ont donc dis­po­sé de la France comme si elle leur appar­te­nait en propre. »

Mali­ka Sorel
Bran­dir un dra­peau est un acte émi­nem­ment poli­tique, entre­tien au Figa­ro, par Alexandre Devec­chio, 19 juillet 2019

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