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Citations sur la féminité

Il faut que le laurier ait de grandes feuilles…

« Il faut que le lau­rier ait de grandes feuilles vigou­reuses et fermes, d’un beau vert sombre et relui­sant. Il exprime la vic­toire enle­vée de vive force et par un brusque élan. Et tou­te­fois, cette éner­gie est gra­cieuse encore. Il y a une nymphe, une femme, jeune et char­mante, empri­son­née dans le lau­rier, sur­tout dans les lau­riers d’Athènes. »

Charles Maur­ras
Lettres des Jeux olym­piques, 1896, édi­tions Flam­ma­rion, coll. GF, 2004

Renée de Vincay avait toujours bénéficié d’une réputation…

« Renée de Vin­cay avait tou­jours béné­fi­cié d’une répu­ta­tion d’intel­li­gence. Cette répu­ta­tion venait de ce qu’elle se mêlait aux conver­sa­tions des hommes et non sans inso­lence. N’importe quoi, débi­té avec assu­rance pre­nait un petit air de véri­té dans la bouche d’une très jeune femme, très décol­le­tée. Moins jeune et non moins décol­le­tée, l’esprit n’était plus le même. Heu­reu­se­ment pour Renée, l’habitude crée l’assurance, et bien qu’elle n’eût plus une coquet­te­rie directe à l’égard des mâles, elle conser­vait l’aplomb de sa ving­tième année pour pré­sen­ter ses meilleures inepties. »

Roger Nimier
Les enfants tristes, 1951, édi­tions Gal­li­mard, coll. Folio, 1983

L’héroïsme : cette sauvage création de soi par soi…

« L’héroïsme : cette sau­vage créa­tion de soi par soi et de l’homme par l’homme. Et les femmes exclues de cette ter­rible fête, sou­dain sté­riles lorsque les hommes n’ont plus besoin d’un ventre femelle pour enfan­ter des dieux. L’héroïsme : ce chant égoïste qui éclate. Me voi­ci ! Unique ! Écar­tez-vous ! Je n’ai plus de mère ou d’amante ; je n’ai plus de pas­sé ; je vais me mettre au monde. « Tu vas mou­rir ! » Oui, mais je serais né et j’aurais connu l’enivrement fou lorsque, dans mon corps et dans mon âme, j’ai éprou­vé la nais­sance véhé­mente d’un dieu. « Il ne se connaît plus ! » C’est vrai puis­qu’il s’invente. »

Jean Cau
Le Che­va­lier, la mort et le diable, édi­tions de La Table ronde, 1977

L’homme devenu libre foule aux pieds cette sorte de bien-être…

« L’homme deve­nu libre foule aux pieds cette sorte de bien-être mépri­sable dont rêvent les épi­ciers, les chré­tiens, les vaches, les femmes, les Anglais et autres démo­crates. L’homme libre est guerrier. »

Frie­drich Nietzsche
Cré­pus­cule des idoles ou Com­ment on phi­lo­sophe avec un mar­teau (Göt­zen-Däm­me­rung oder wie man mit dem Ham­mer phi­lo­so­phiert), 1888, trad. Patrick Wot­ling, édi­tions Gar­nier-Flam­ma­rion, 2005

Profitez des faveurs de la fortune…

« Pro­fi­tez des faveurs de la for­tune lorsque ses caprices sont pour vous ; crai­gnez qu’elle ne change, de dépit : elle est femme. »

Napo­léon Bonaparte
Viri­li­tés, maximes et pen­sées com­pi­lées par Jules Ber­taut, édi­tions San­sot et Cie, 1912

Un héroïsme sans drapeaux ni tambours…

« Un héroïsme sans dra­peaux ni tam­bours. Sem­blable à l’enfantement, il se mani­feste dans le silence du quo­ti­dien et des tâches sacrées par les­quelles, chaque jour, les femmes font renaître la vie au sein d’un foyer. Oui, il y a une sacra­li­té des gestes quo­ti­diens des femmes, parce que ces gestes renou­vellent la vie par les tra­vaux de la mai­son, le soir aux enfants, la pré­pa­ra­tion des repas, l’attention à la toi­lette, toutes choses par les­quelles un foyer existe ou non, et par les­quelles la trans­mis­sion de la tra­di­tion s’effectue par exem­pla­ri­té. »

Domi­nique Venner
Le Choc de l’histoire, Via Roma­na, 2011

De telles femmes lui servaient en outre d’appeaux…

« De telles femmes lui ser­vaient en outre d’appeaux d’une espèce par­ti­cu­liè­re­ment raf­fi­née, par­tout dans le monde où il se trou­vait mêlé à quelque intrigue. Qui s’approchait de ces fleurs trom­peuses, sur­gies des maré­cages, tom­bait sous le charme auquel se sou­met l’abjection ; et durant nos séjours chez les Mau­ré­ta­niens nous avions vu déjà suc­com­ber ain­si plus d’un être qu’attendait un grand des­tin, car à de tels arti­fices c’est le plus noble qui se laisse prendre. »

Ernst Jün­ger
Sur les falaises de marbre (Auf den Mar­mork­lip­pen) 1939, trad. Hen­ri Tho­mas, édi­tions Gal­li­mard 1942, coll. L’I­ma­gi­naire, 2017

Mais il n’y a point de petits évènements pour le cœur…

« Mais il n’y a point de petits évè­ne­ments pour le cœur ; il gran­dit tout, il met dans les mêmes balances la chute d’un empire de qua­torze ans et la chute d’un gant de femme, et presque tou­jours le gant y pèse plus que l’empire. »

Hono­ré de Balzac
La Duchesse de Lan­geais in His­toire des treize, 1843, édi­tions Pocket, coll. Pocket clas­siques, 1998

Le monde moderne avilit. Il avilit…

« Le monde moderne avi­lit. Il avi­lit la cité ; il avi­lit l’homme. Il avi­lit l’amour ; il avi­lit la femme. Il avi­lit la race ; il avi­lit l’enfant. Il avi­lit la nation ; il avi­lit la famille, (…) il avi­lit la mort. »

Charles Péguy
De la situa­tion faite au par­ti intel­lec­tuel dans le monde moderne devant les acci­dents de la gloire tem­po­relle, Les Cahiers de la Quin­zaine, IX‑1, 1907, in Œuvres en prose com­plètes, Tome II, édi­tions Gal­li­mard, coll. Biblio­thèque de la Pléiade, 1988

Ce livre [fait] renaître les blanches plantations dans leur écrin…

« Ce livre [fait] renaître les blanches plan­ta­tions dans leur écrin de magno­lias et de chèvre­feuille, les jeunes filles à cri­no­line, les plan­teurs galants et les gen­tils­hommes sai­sis par l’angoisse d’un des­tin inexo­rable. Mais au-delà de l’évocation fidèle d’une époque ter­rible, et de la trame roma­nesque atta­chante, c’est la nos­tal­gie fré­mis­sante qui sourd tout au long des pages. Nos­tal­gie d’un monde irré­mé­dia­ble­ment condam­né, mais auquel on ne cesse de rêver comme à un para­dis per­du. Car si le Sud est mort, il conti­nue de vivre dans le cœur des hommes géné­reux. »

Domi­nique Venner
Le blanc soleil des vain­cus – L’épopée sudiste et la guerre de Séces­sion (1607 – 1865), édi­tions de La Table Ronde, 1975

Déesse de la sylve et de la nuit, dea silvarum, comme la nomme…

« Déesse de la sylve et de la nuit, dea sil­va­rum, comme la nomme Ovide, por­tant dans ses che­veux d’or un crois­sant de lune, Diane-Arté­mis est tou­jours accom­pa­gnée d’un cerf ou de biches. Elle est à la fois la pro­tec­trice de la nature sau­vage et l’incarnation de la chasse. Deux fonc­tions com­plé­men­taires dont la jux­ta­po­si­tion antique est constante. Contrai­re­ment à Aphro­dite, Arté­mis n’est pas asso­ciée à l’amour et à la fécon­di­té. Elle est en revanche la déesse des enfan­te­ments, la pro­tec­trice des femmes enceintes, des femelles pleines, des enfants vigou­reux, des jeunes ani­maux, et pour tout dire, de la vie avant les souillures de l’âge. Son image s’accorde avec l’idée que les Anciens se fai­saient de la nature. Ils ne la voyaient pas à la façon dou­ce­reuse de Jean-Jacques Rous­seau ou des pro­me­neurs du dimanche. Ils la savaient redou­table aux faibles et inac­ces­sible à la pitié. C’est par la force que Diane-Arté­mis défend sa pudeur et sa vir­gi­ni­té, c’est-à-dire le royaume invio­lable de la sau­va­ge­rie. Elle tuait féro­ce­ment tous les mor­tels qui l’offensaient ou négli­geaient ses rites […] La pudeur et la vir­gi­ni­té d’Artémis sont une allé­go­rie des inter­dits qui pro­tègent la nature. La ven­geance de la dea sil­va­rum est celle de l’ordre du monde mis en péril par une pul­sion exces­sive, l’hubris, la démesure. »

Domi­nique Venner
Dic­tion­naire amou­reux de la chasse, édi­tions Plon, coll. Dic­tion­naire amou­reux, 2006

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