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Citations sur la dignité
Ce qu’il allait accomplir appartenait à sa vie publique, à sa vie de soldat…
« Ce qu’il allait accomplir appartenait à sa vie publique, à sa vie de soldat dont sa femme n’avait jamais été témoin. Cet acte exigeait autant de volonté que se battre exige de courage ; c’était une mort dont la dignité et la qualité n’étaient pas moindre que celles de la mort en première ligne. Ce dont il allait maintenant faire montre, c’était de sa conduite sur le champ de bataille. »
Yukio Mishima
Patriotisme, 1961, in La mort en été, trad. Geoffrey W. Sargent puis Dominique Aury, éditions Gallimard 1983, coll. Folio, 1988
La Fille aînée de l’Église n’est pas seule…
« Heureusement, la Fille aînée de l’Église n’est pas seule. La Providence s’est manifestée avec une force inhabituelle au cours de l’histoire de notre nation, depuis le baptême et le couronnement de Clovis, la sainteté de Louis IX, l’onction du sacre, l’ardente volonté de Louis XIII de consacrer la France à Notre-Dame de l’Assomption. Avec Jeanne d’Arc, le destin élira une personne humble, pour que la France puisse tenir ses promesses de fidélité. Une paysanne, sans expérience militaire ou politique, pour réaliser un double exploit inexplicable : chasser les ennemis du royaume en redonnant à tous les Français la dignité perdue et la foi. »
Louis Alphonse de Bourbon
Message de Monseigneur le Duc d’Anjou pour la Fête nationale de Jeanne d’Arc, legitimite.fr, 10 mai 2020
Tout racontait, dans cette maison, la dignité…
« Tout racontait, dans cette maison, la dignité de ceux qui l’avaient habitée, leur mesure, leur savoir discret, leur modestie, leur goût des traditions sûres que les hommes savent se transmettre s’ils n’ont pas cessé de s’estimer. »
Jean Raspail
Le Camp des saints, éditions Robert Laffont, 1973
Ce n’est pas parce que l’on est pauvre que l’on est un voyou…
« Ce n’est pas parce que l’on est pauvre que l’on est un voyou. Bien des riches sont de vrais truands qui confondent ce qu’ils ont avec ceux qu’ils sont. Le pauvre lui n’a que ce qu’il est. Sois toujours digne et protège ton honneur : il est ta seule richesse. »
Erik L’Homme
Les Maîtres des brisants, tome 1, Chien-de-la-lune, éditions Gallimard Jeunesse, coll. Hors-piste, 2004
Tant de lâcheté, de faiblesse…
« Rares sont ceux qui, comme nous ici au front, voient s’écrouler tant de façades, rares sont ceux qui, comme nous, ont vu tant de bassesse, tant de lâcheté, de faiblesse, d’égoïsme, de vanité, mais rares sont ceux qui, comme nous, ont vu tant de dignité et de noblesse morale. »
Walter Flex
Le pèlerin entre deux mondes (Der Wanderer zwischen beiden Welten), 1916, trad. Philippe Marcq, éditions ACE, 2020
Est digne du nom d’homme celui qui a en lui sa propre norme…
Telles sont les caves au-dessus desquelles s’élèvent les fiers châteaux…
« Telles sont les caves au-dessus desquelles s’élèvent les fiers châteaux de la tyrannie et c’est au-dessus d’elles que nous voyons monter l’encens de leurs fêtes : puantes cavernes d’un genre sinistre, où de toute éternité l’engeance réprouvée se délecte lugubrement à souiller la liberté et la dignité humaine. »
Ernst Jünger
Sur les falaises de marbre (Auf den Marmorklippen) 1939, trad. Henri Thomas, éditions Gallimard 1942, coll. L’Imaginaire, 2017
Je souhaite qu’à l’avenir, au clocher de mon village…
« Je souhaite qu’à l’avenir, au clocher de mon village comme à ceux de nos cathédrales, on continue d’entendre la sonnerie apaisante des cloches. Mais je souhaite plus encore que changent les invocations entendues sous leurs voûtes. Je souhaite que l’on cesse d’implorer le pardon et la pitié pour en appeler à la vigueur, à la dignité et à l’énergie. Je souhaite que vienne de l’intérieur une nouvelle Réforme dans l’esprit d’un retour à nos sources authentiques dont le pape Benoît XVI a ouvert les perspectives dans son discours de Ratisbonne en 2006. »
Dominique Venner
Un samouraï d’Occident. Le Bréviaire des insoumis, éditions Pierre-Guillaume de Roux, 2013
J’ai proposé, dans d’autres livres, une morale tragique…
« J’ai proposé, dans d’autres livres, une morale tragique. Une morale des sommets d’où descendent, vers le champ des hommes, les maîtres et les héros. Si j’ai fortifié mes lecteurs, je n’ai pas perdu mon temps. Si je leur ai arraché les écailles des yeux, nous serons alors au moins quelques-uns à nous regarder sans obscénité, dans la foule, et quelle que soit notre race – celle des héros admirables qui vont, ou celle de ceux qui, plus infirmes, les suivent, ou encore celle de ceux qui regardent passer la colonne avec, dans les yeux, l’admiration qui révère – oui, quelle que soit notre race, nous saurons qu’elle est bonne. J’ai célébré le chevalier de Dürer qui va, accompagné de la Mort et guetté par le Diable. Derrière lui, je vois des soudards qui le suivent et auxquels il trace la route, dans la sombre forêt. Sur son passage, les paysans saluent et se taisent. Chevalier et soudards vont vers un lointain où il y a la guerre. Ils ne demandent rien. Ils vont mourir pour toi, paysan, pour ta forêt, tes cochons noirs, tes trois poules étiques, ta masure de chaume et tes enfants qui reniflent. Regarde-les passer. Si tu les salues et si tu ne vas pas, courant par traverses et raccourcis, prévenir l’ennemi qui les attend, tu es digne d’eux. Cette dignité, c’est tout ce qu’on te demande. »
Jean Cau
Pourquoi la France, éditions de La Table Ronde, 1975