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Citations d’un auteur français

Chacun doit traverser un cercle de feu…

« Cha­cun doit tra­ver­ser un cercle de feu, une épreuve par laquelle il éprouve qu’il n’y a pas de Véri­té, de tra­cé obli­ga­toire, mais seule­ment des actes à accom­plir. Admettre qu’il n’y a pas de Véri­té abs­traite, hors sol, voi­là une épreuve. Ne pas accep­ter de la fran­chir condamne ce que vous appe­lez les figu­ra­tions du deve­nir” à se réfu­gier dans les idéo­lo­gies pré­pa­rées à l’avance, et pré­pa­rées par d’autres, dont les inten­tions ne sont pas néces­sai­re­ment enviables. »

Jean-Fran­çois Gautier
La Poly­pho­nie du monde (conver­sa­tions avec Maxime Rey­nel), édi­tions Kri­sis, 2022

Construire le kosmos de l’expérience du monde…

« Le verbe kos­mein signi­fiait mettre en bon ordre” mais aus­si célé­brer” et orner”. Construire le kos­mos de l’expérience du monde, c’était en trou­ver le régu­la­teur, en for­mu­ler une cer­taine bien­séance qui n’est pas sans rap­port avec la beau­té. Ce tra­vail-là était cos­mé­tique, il des­si­nait une parure sur le visage stel­laire de la nuit qui, sans un peu d’ornement l’apprivoisant aux yeux des hommes, aurait ouvert sur d’insondables épou­vantes et détruit l’ordre fra­gile de la Cité. »

Jean-Fran­çois Gautier
L’univers existe-t-il ?, édi­tions Actes Sud, coll. Le génie du phi­lo­sophe, 1994

Chez Pyrrhon, il n’y a que de l’apparaître…

« Chez Pyr­rhon, il n’y a que de l’appa­raître ; chez Kant, il y a une dif­fé­ren­cia­tion entre l’apparaître et l’être, entre le visible et la véri­té. Entre les deux atti­tudes, il est tou­jours pos­sible d’en glis­ser une troi­sième, celle de Mon­taigne. Je l’actualise ain­si : der­rière ce qui appa­raît, dirait Mon­taigne, il n’y a appa­rem­ment pas d’être. »

Jean-Fran­çois Gautier
La Poly­pho­nie du monde (conver­sa­tions avec Maxime Rey­nel), édi­tions Kri­sis, 2022

L’échec des sciences nourrit-il vraiment le terreau du sacré…

« L’échec des sciences nour­rit-il vrai­ment le ter­reau du sacré ? Il faut se méfier des fausses cor­res­pon­dances et des vases mal com­mu­ni­cants. L’objet des méta­phy­siques et des reli­gions n’est pas un immense vide que vien­drait rem­plir le savoir ration­nel. Ces acti­vi­tés de l’esprit ne portent pas sur le mesu­rable ni sur l’expérimental ; ce qui fait qu’elles n’entrent pas en concur­rence avec les sciences sur une sorte de mar­ché des cer­ti­tudes inaliénables. »

Jean-Fran­çois Gautier
L’univers existe-t-il ?, édi­tions Actes Sud, coll. Le génie du phi­lo­sophe, 1994

Aligner les pierres…

« Ali­gner les pierres : la plus osten­sible preuve que l’homme pou­vait ré-agen­cer le monde. Le men­hir était la repré­sen­ta­tion de sa volon­té. La géo­lo­gie avait cou­ché les strates. L’homme les rele­vait et cou­vrait la terre des preuves de son pou­voir. Le men­hir deve­nait le coup d’envoi de l’âge tech­nique, pierre inau­gu­rale de la trans­for­ma­tion du réel. On ima­gi­nait le rac­cour­ci, façon Stan­ley Kubrick : un méga­lithe puis la fis­sion de l’atome. »

Syl­vain Tesson
Avec les fées, Édi­tions des Équa­teurs, coll. Lit­té­ra­ture, 2024

Il y a donc dans la perception…

« Il y a donc dans la per­cep­tion un para­doxe de l’immanence et de la trans­cen­dance. Imma­nence, puisque le per­çu ne sau­rait être étran­ger à celui qui per­çoit ; trans­cen­dance, puisqu’il com­porte tou­jours un au-delà de ce qui est actuel­le­ment donné. »

Mau­rice Merleau-Ponty
Le pri­mat de la per­cep­tion, Édi­tions Ver­dier, coll. Poche, 2014 (réédi­té en 2023)

La perception est donc un paradoxe…

« La per­cep­tion est donc un para­doxe, et la chose per­çue elle-même est para­doxale. Elle n’existe qu’en tant que quelqu’un peut l’apercevoir. »

Mau­rice Merleau-Ponty
Le pri­mat de la per­cep­tion, Édi­tions Ver­dier, coll. Poche, 2014 (réédi­té en 2023)

La pensée païenne, fondamentalement attachée à l’enracinement…

« La pen­sée païenne, fon­da­men­ta­le­ment atta­chée à l’enra­ci­ne­ment et au lieu, comme centre pri­vi­lé­gié de cris­tal­li­sa­tion de l’iden­ti­té, ne peut que reje­ter toutes les formes reli­gieuses et phi­lo­so­phiques d’uni­ver­sa­lisme. Celui-ci trouve au contraire son fon­de­ment dans le mono­théisme judéo-chrétien. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

Au travers d’une série de représentations légendaires ou symboliques…

« Au tra­vers d’une série de repré­sen­ta­tions légen­daires ou sym­bo­liques, le mythe indo-euro­péen ne cesse de célé­brer le pou­voir créa­teur illi­mi­té de l’homme. Quand il décrit les dieux comme les auteurs de leur propre exis­tence, ce n’est pas pour les oppo­ser aux créa­tures humaines, mais pour pro­po­ser à celles-ci un modèle idéal auquel il leur faut ten­ter de s’égaler. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

Le paganisme ne reproche pas…

« Le paga­nisme ne reproche pas au judéo-chris­tia­nisme de défendre les faibles injus­te­ment oppri­més. Il lui reproche d’exalter en eux leur fai­blesse, d’y voir la marque de leur élec­tion et leur titre de gloire ; il lui reproche de ne pas les aider à deve­nir forts. Il ne s’agit donc pas d’opposer les forts aux faibles, mais bel et bien d’opposer un sys­tème à deve­nir fort à un sys­tème à res­ter faible. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

On ne saurait mieux exprimer…

« On ne sau­rait mieux expri­mer qu’il y a, entre les hommes et les dieux, une dif­fé­rence de niveau, mais non une dif­fé­rence radi­cale de nature. Les dieux sont faits à l’image des hommes, dont ils offrent une repré­sen­ta­tion subli­mée ; les hommes, en se dépas­sant eux-mêmes, peuvent, par­tiel­le­ment du moins, par­ti­ci­per de la nature des dieux. »

Alain de Benoist
Com­ment peut-on être païen ?, édi­tions Albin Michel, 1981

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