« Ils faisaient preuve ainsi de deux qualités que tout homme digne de ce nom réunit : l’amour de la vie et le mépris de la mort. »
Ernst Jünger
Lieutenant Sturm (Sturm), 1923 et 1963, trad. Philippe Giraudon, éditions Viviane Hamy, 1991
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« Ils faisaient preuve ainsi de deux qualités que tout homme digne de ce nom réunit : l’amour de la vie et le mépris de la mort. »
Ernst Jünger
Lieutenant Sturm (Sturm), 1923 et 1963, trad. Philippe Giraudon, éditions Viviane Hamy, 1991
« Dans l’acte d’engendrer, [le père] célèbre un mystère à lui-même inconnu. Son apport personnel peut s’y engloutir. Il est, par exemple, possible que nous ressemblions à un oncle ou à un aïeul lointain plus qu’à lui. Les généalogistes, et aussi les biologistes, ont l’habitude de telles surprises ; souvent, elles font éclater leur système. Le bagage de l’hérédité n’a pas de limites ; il remonte jusqu’au monde de l’inanimé. Il peut surgir de cette mer des êtres dont l’espèce s’est depuis longtemps éteinte. »
Ernst Jünger
Eumeswil, 1977, trad. Henri Plard, éditions La Table Ronde, coll. Vermillon, 1978.
« Nous pouvons nous dérober mais c’est précisément la raison pour laquelle nous avons, moins que personne, le droit de penser aux canots de sauvetage. Nous n’avons pas seulement un héritage, mais aussi une mission. »
Ernst Jünger
Sur les falaises de marbre (Auf den Marmorklippen) 1939, trad. Henri Thomas, éditions Gallimard 1942, coll. L’Imaginaire, 2017
« Il marchait au danger comme on gravit par jeu les massifs pleins de crevasses ; il avait en haine les plaines. »
Ernst Jünger
Sur les falaises de marbre (Auf den Marmorklippen) 1939, trad. Henri Thomas, éditions Gallimard 1942, coll. L’Imaginaire, 2017
« Aux jeunes gens qui, dans la nuit et le brouillard, quittent la maison familiale, leur sentiment dit bien qu’il faut s’en aller très loin à la recherche du danger. Ainsi peuvent apparaître des personnages qui osent à peine parler leur propre langue, si supérieure pourtant : que ce soit celle du poète qui se compare lui-même à l’albatros dont les ailes puissantes, bâties pour la tempête, ne suscitent qu’importune curiosité dans un milieu étranger où le vent est tombé ; ou celle du guerrier-né qui passe pour un bon à rien parce que la vie des boutiquiers l’emplit de dégoût. »
Ernst Jünger
Le Travailleur (Der Arbeiter), 1931, trad. Julien Hervier, Christian Bourgois éditeur, 1989
« Profonde est la haine qui brûle contre la beauté dans les cœurs abjects. »
Ernst Jünger
Sur les falaises de marbre (Auf den Marmorklippen) 1939, trad. Henri Thomas, éditions Gallimard 1942, coll. L’Imaginaire, 2017
« Le classique, c’est le dessein souverain de l’homme de s’avancer en bon ordre à la rencontre du Tout. »
Ernst Jünger
Héliopolis (Heliopolis, Rückblick auf eine Stadt), 1949, trad. Henri Plard, Christian Bourgois éditeur, 1975
« Le courage est le vent qui nous porte vers les rivages les plus lointains ; c’est la clef de tous les trésors, le marteau qui forge les vastes empires, le bouclier sans lequel aucune civilisation ne saurait durer. Le courage, c’est l’enjeu illimité de sa propre personne, c’est l’assaut que l’idée livre à la matière sans se soucier des conséquences. Être courageux, c’est être prêt à se faire crucifier pour une conviction, c’est affirmer, même dans le dernier frémissement des nerfs, même dans le dernier soupir, l’idée dont on vivait et pour laquelle on meurt. Maudit soit le temps qui méprise le courage et les hommes courageux ! »
Ernst Jünger
La Guerre notre Mère (Der Kampf als inneres Erlebnis), 1922, trad. Jean Dahel, éditions Albin Michel, 1934
« On ne connaît pas un homme avant de l’avoir vu au danger. »
Ernst Jünger
Orages d’acier (In Stahlgewittern), 1920, Trad. Henri Plard, Christian Bourgois éditeur, 1995
« Tout confort se paie. La condition d’animal domestique entraîne celle de bête de boucherie. »
Ernst Jünger
Traité du rebelle ou le recours aux forêts (Der Waldgang), 1951, trad. Henri Plard, Christian Bourgois éditeur, 1995