« J’emprunte à l’histoire tout ce qu’elle peut m’apporter pour voir clair dans le présent et humer l’avenir. »
Dominique Venner
Le Choc de l’histoire, éditions Via Romana, 2011
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« J’emprunte à l’histoire tout ce qu’elle peut m’apporter pour voir clair dans le présent et humer l’avenir. »
Dominique Venner
Le Choc de l’histoire, éditions Via Romana, 2011
« Nous possédons un héritage spirituel qui n’a rien à envier à ceux des autres grandes civilisations, mais nous ne le savons pas ou nous le savons mal. À l’immense crise spirituelle du nihilisme occidental, il faut apporter nos propres réponses. Les hommes n’existent que par ce qui les distingue : clan, lignée, histoire, culture, tradition. Il n’y a pas de réponse universelle aux questions de l’existence et du comportement. Chaque civilisation a sa vérité et ses dieux, tous respectables pour autant qu’ils ne nous menacent pas. Chaque civilisation apporte ses réponses, sans lesquelles les individus, hommes ou femmes, privés d’identité et de modèles, sont précipités dans un trouble sans fond. Comme les plantes, les hommes ne peuvent se passer de racines. Il appartient à chacun de retrouver les siennes. »
Dominique Venner
Le Choc de l’histoire, éditions Via Romana, 2011
« Toute guerre est « propre » pour celui qui croit à sa légitimité. Toute guerre est « sale » pour celui qui s’est laissé détourner de son bon droit. Et celui-là, par avance, est vaincu. »
Dominique Venner
Le Cœur rebelle, Les Belles Lettres, 1994, réédition Pierre-Guillaume de Roux, 2014
« Quand s’affrontent les droits inconciliables de deux peuples, il n’y a pas de cause juste et injuste. Il n’y a que la guerre, arbitre impartial et froid pour décider entre deux forces, deux logiques, deux mondes, lequel va l’emporter. »
Dominique Venner
Le Cœur rebelle, Les Belles Lettres, 1994, réédition Pierre-Guillaume de Roux, 2014
« C’est toujours dans l’histoire d’un grand malheur que se manifeste la beauté de la geste. »
Dominique Venner
Histoire et tradition des Européens, Éditions du Rocher, 2002
« Comme le chien loup de Jack London, je ne peux résister longtemps à l’appel de la forêt. Le besoin que j’ai d’elle s’enracine dans ma part animale autant que dans ma spiritualité. L’une n’allant pas sans l’autre. Je ne me « promène » pas en forêt. Marchant par les taillis et les futaies, je vais à la rencontre de mes origines et de mon éternité. Bien que domestiqué par l’homme, la forêt conserve son mystère. Il suffit pour cela d’attendre la chute du jour et les angoisses du cycle nocturne, domaine d’Artémis, la toujours jeune, dont les cheveux d’or s’ornent du croissant de lune. »
Dominique Venner
Dictionnaire amoureux de la chasse, éditions Plon, coll. Dictionnaire amoureux, 2006
« Dans la plupart des sociétés policées modernes, les ministres, les banquiers, les directeurs de journaux, les hauts fonctionnaires, les puissants échappent, sauf exception, aux conséquences des fautes ou des indélicatesses qui enverraient aux assises ou en correctionnelle des citoyens de moindre rang. Cette impunité apparemment acceptée par le grand nombre n’en laisse pas moins subsister de sourds désirs de châtiments. L’éveil imprévisible de tels sentiments peut faire flamber des rancœurs d’une force volcanique. Des régimes apparemment bien assis peuvent subitement s’effondrer dans l’indifférence générale, faute de défenseurs, ou dans l’allégresse, en raison du grand nombre de mécontents. »
Dominique Venner
Le Cœur rebelle, Les Belles Lettres, 1994, réédition Pierre-Guillaume de Roux, 2014
« Un héroïsme sans drapeaux ni tambours. Semblable à l’enfantement, il se manifeste dans le silence du quotidien et des tâches sacrées par lesquelles, chaque jour, les femmes font renaître la vie au sein d’un foyer. Oui, il y a une sacralité des gestes quotidiens des femmes, parce que ces gestes renouvellent la vie par les travaux de la maison, le soir aux enfants, la préparation des repas, l’attention à la toilette, toutes choses par lesquelles un foyer existe ou non, et par lesquelles la transmission de la tradition s’effectue par exemplarité. »
Dominique Venner
Le Choc de l’histoire, Via Romana, 2011
« Que l’européanité soit une réalité, cela se manifeste déjà au niveau primaire des sensations. Au contact de l’altérité se perçoit l’identité. Mais l’européanité est attestée aussi par l’histoire et le caractère transnational des grands faits de culture. Au-delà d’un art rupestre spécifique à toute l’Europe voici déjà 30 000 ans, au-delà des pierres levées et des grands poèmes fondateurs, ceux des Hellènes, des Germains ou des Celtes, il n’y a pas une seule grande création collective qui, ayant été vécue par l’un des peuples de l’ancien espace carolingien, n’a pas été vécue également par tous les autres. Tout grand mouvement né dans un pays d’Europe a trouvé aussitôt son équivalent chez les peuples frères et nulle part ailleurs. À cela on mesure une communauté de culture et de tradition que ne peuvent démentir les conflits interétatiques. Les poèmes épiques, la chevalerie, l’amour courtois, les libertés féodales, les croisades, l’émergence des villes, la révolution gothique, la Renaissance, la réforme et son contraire, l’expansion au-delà des mers, la naissance des États‑nations, le baroque profane et religieux, la polyphonie musicale, les Lumières, le romantisme, l’univers faustien de la technique ou l’éveil des nationalités… En dépit d’une histoire souvent différente, les Slaves de Russie et des Balkans participent aussi de cette européanité. Oui, tous ces grands faits de culture sont communs aux Européens et à eux seuls, jalonnant la trame d’une civilisation aujourd’hui détruite. »
Dominique Venner
Histoire et tradition des Européens, Éditions du Rocher, 2002
« L’histoire est créatrice de sens. À l’éphémère de la condition humaine, elle oppose le sentiment d’éternité des générations et des traditions. En sauvant de l’oubli le souvenir des pères, elle engage l’avenir. Elle accomplit un désir de postérité inhérent aux hommes, le désir de survivre à sa propre mort. Ce désir a pour objet la mémoire des générations futures. C’est en espérant y laisser une trace que l’on s’efforce de forger l’avenir. Avec la perpétuation d’une lignée, cela fut l’un des moyens conçus par nos ancêtres pour échapper au sentiment de leur propre finitude. »
Dominique Venner
Histoire et tradition des Européens, Éditions du Rocher, 2002
« Un certain héritage historique, la fortune et la virtù sont les trois déterminants majeurs que l’on peut voir à l’œuvre derrière tous les grands évènements de l’histoire. »
Dominique Venner
Histoire et tradition des Européens, Éditions du Rocher, 2002
« Faire une œuvre de vie de ce qui était lettre morte, comprendre ce que l’on est, découvrir comment vivre et agir selon notre tradition, voilà notre tâche. Ce n’est pas seulement un préalable à l’action. La pensée est l’action. Notre monde ne sera pas sauvé par des savants aveugles ou des érudits blasés. Il sera sauvé par des poètes et des combattants, par ceux qui auront forgé l’« épée magique » dont parlait Ernst Jünger, l’épée spirituelle qui fait pâlir les monstres et les tyrans. Notre monde sera sauvé par les veilleurs postés aux frontières du royaume et du temps. »
Dominique Venner
Histoire et tradition des Européens, Éditions du Rocher, coll. Histoire, 2002